Le Signe Bélier : un Franc du collier déterminé

Le Soleil a fini sa tournée, c’est le week-end avant la grève la reprise. Noble facteur sur son vélo de Feu, il a distribué ses colis d’énergie, ses lettres de relance de vitalité, ses mots d’amour et missives de courage. Vingt-quatre heures par jour, sans RTT ni complainte, il a brillé, lustré ses rayons pour que sa course ne se fasse jamais oublier. Le tour du cadran est terminé. Et les 12 voisins du quartiers ont reçu tout leur courrier. C’est reparti, et toujours dans l’ordre s’il vous plait. Premier arrivé, premier servi. Bonjour Bélier !

AVERTISSEMENT : Je ne le dirais jamais assez. Prière de lire avant de dire que le propos est caricatural. Ceci est un portrait de Bélier « pûr » (c’est à dire si toutes les planètes et l’Ascendant se trouvaient dans cette constellation). C’est un fait impossible. L’analyse de votre thème astral nuance les lignes qui vont suivre, et les enrichissent de paradoxes, et de complexités.

Le Signe Bélier : un être de l’instant

Tout comme le Sagittaire, le Bélier vit au présent. Il goûte et respire chaque moment avec délectation. Il ne fait jamais de plan sur la comète et déteste regarder par dessus son épaule. Le concept de regrets le révulse. Chaque seconde est vécue comme un cadeau, et un cadeau ne se refuse pas ! Il s’accueille, les bras ouverts et les yeux pétillants.

Les Bélier sont de grands enfants.

Naïfs, innocents, bien intentionnés, candides, ils s’émerveillent de tout et joueraient encore au gendarme et au voleur, s’ils le pouvaient. Ils nourrissent leur rêves de gosse et caressent secrètement l’espoir de les réaliser un jour. Certains leur conseilleraient de laisser tomber et leur diraient que c’est bien trop ambitieux, qu’ils « marchent sur la tête ». Mais un feu brûle en eux ; un feu qu’ils n’expliquent pas et dont ils sentent une force infaillible. Si les Béliers le veulent, ils le peuvent. Tout simplement.  En revanche, ils veulent tout, TOUT DE SUITE. Ils sont impatients et un tantinet capricieux.

Des amoureux du risque et de sensations fortes

On l’a dit, ils vivent au présent. Et ce sont de véritables gamins dans l’âme. Ce cocktail les rend imprudents, inconscients du danger, désireux de braver les interdits et de dépasser toujours leurs limites. Ce sont des compétiteurs : ils ont la gagne, et ne rechignent pas devant l’effort. S’il faut transpirer, pleurer des yeux et devenir rouge cramoisi, même pas peur. Leur sang turbine à l’idée même de sortir victorieux d’un combat. La lutte, c’est leur credo. Ils aiment clairement en chier ! Y a pas d’autre mot. Plus c’est dûr, plus la fierté est grande à l’arrivée.

Bélier nom masculin : machine de guerre servant à enfoncer les murailles des villes assiégées

Car oui, comme son nom l’indique le Bélier est brutal. Il ne met pas les formes. Il n’a pas de temps à perdre en vérité. S’il veut dire les choses alors il les dit ! Maintenant et sans enrobage, sans miel, sans confiture, sans sauce. Quedalle ! Selon lui, il se doit de respecter une certaine éthique : « Franchise, spontanéité et sincérité » pourrait être sa devise. Alors, il préfère mourir plutôt que de déroger à cette unique règle qu’il s’impose. Malgré cette façon bourrue et abrupte qu’il a de s’exprimer, il reste un être profondément gentil, généreux. Et attention, il est brusque et maladroit, ça ne veut pas dire que seuls les reproches fusent. Ca va dans les deux sens : s’il doit avouer son amour, il sera anarchique et cru. C’est sa manière à lui de s’offrir. Il ne sait pas faire autrement et c’est ce qui fait son charme.

Vivre au présent ne signifie pas : ne rien faire

La confusion « tendance » actuelle, c’est de faire un amalgame entre la pleine conscience et la contemplation. Or le Bélier profite de chaque instant mais c’est un actif. Bourré d’énergie, rien ne peut l’arrêter. C’est un fort et un indépendant. Il ne tient pas en place. D’ailleurs, il a comme qui dirait : « la danse de Saint-Guy ». Il déteste justement sentir que quelque chose le retient. S’il se croit bloqué, coincé, piégé dans une situation qui le dérange ou bien attaqué par un vif ennui : c’est la fin du monde. Le Bélier ne sait plus quoi faire. La privation de liberté le tétanise voire le paralyse. Il ne respire plus, devient mou et cherche désespérément à se sortir de ce bourbier qui l’enlise. Mais il ne nécessite qu’un léger rai de lumière pour retrouver foi et verser à nouveau dans cette nature guillerette et épanouie qui est la sienne.

Bélier : le capitaine du bateau

Indépendant oui, mais avec l’esprit d’équipe. Si le succès peut se déguster à plusieurs, il partagera sans même y réfléchir. La gloire  pour tous !  C’est un fier leader, à la force de conviction sans pareille. Le coeur plein de billes et des gâteaux au chocolat de son enfance, il parle avec ses tripes. Son cerveau ne vient pas se mêler à ça. Il n’a rien d’un cérébral et tout d’un instinctif. Un chef de meute, qui déterminé et assoiffé de conquêtes saura amener ses camarades jusqu’au triomphe.

Vous vous demandez pourquoi des phares dans la nuit ? Je vous réponds : c’est ce que m’évoquent les Bélier.

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