J’ai rebondi il y a quelques semaines sur un commentaire que j’ai lu suite à un post Facebook. Il était question d’une femme qui savait un secret sur le mari de son amie et elle demandait de l’aide sur le bon comportement à adopter. « Que dois-je faire ? J’estime que mon amie mérite de connaître la vérité, même si les conséquences peuvent être dramatiques. »

L’Art de mettre son grain de sel

J’ai répondu qu’à mon sens, la vérité et le mérite n’étaient absolument pas liés. La vérité ne se mérite pas plus que le mensonge. La vérité peut être à l’origine de cataclysmes extrêmement violents, que nous ne sommes pas toujours prêts à affronter et le mensonge est parfois un mince prix à payer pour garantir la paix.

Le danger d’un secret

Le secret, c’est une bombe inodore, incolore, mais puissamment destructrice. Souvent, connaître un secret alourdit l’âme alors on a ce réflexe de chercher un allié, quelqu’un avec qui partager ce secret, pour s’alléger un peu, pouvoir en parler librement au moins à une autre personne, et surtout, ne plus être seul dans le bateau chlostrophobique de la confidence. 

Savoir quelque chose que le principal intéressé ne sait pas, c’est comme détenir un pouvoir, c’est avoir l’ascendant sur lui. En deux coups de cuillère à pot, on peut prendre la responsabilité de gâcher sa vie, gâcher son mariage, rompre ses certitudes, briser le socle de sa stabilité et pourquoi ? Pour la sacro-sainte vérité ?

Les épandeurs de secrets…et leur absence de conscience.


Permettez-moi plutôt de penser que ceux qui divulguent les secrets sont plutôt généralement à placer dans deux catégories :
1/ Les faibles (ceux qui racontent tout parce qu’ils ne supportent pas de garder la vérité ou ce qu’ils estiment être la vérité pour eux, ils cherchent à vider leur sac).

2/ Les faux sauveurs de l’humanité (ils clament que c’est pour votre bien et qu’un jour vous les remercierez, mais ils jouissent simplement de ce supplément d’importance, d’être le sachant abreuvant l’ignare).

Il n’y a que la vérité qui blesse : est-elle systématiquement nécessaire ?

Certaines vérités ne sont bonnes qu’à donner de la souffrance, qu’à questionner (à mauvais escient) vos fondements intérieurs, qu’à rouvrir d’anciennes blessures. La provenance de la vérité peut aussi être une véritable humiliation. Pourquoi la boulangère du quartier sait un truc sur mes parents que je ne sais pas ? Pourquoi un cousin possède une information qui me touche moi, de si près ? Comment puis-je être la dernière au courant ? La source de la vérité peut être aussi douloureuse que le fait lui-même.

Peser le pour et le contre avant de détruire une vie

Ayez toujours la présence d’esprit de vous demander si le ratio est positif. Est-ce qu’il sera bénéfique pour cette personne d’apprendre ce lourd secret ? Ou est-ce que je ne ferais pas mieux de la préserver ? Suis-je le candidat idéal pour évoquer ceci ou est-il plus à propos que je ferme les yeux sur ce que je sais ?

Si vous êtes le détenteur d’un secret, apprenez que votre plus grande force est sans doute de savoir le taire.

Et la question de la psychogénéalogie dans tout ça ?

Ne clame-t-on pas que les non-dits empoisonnent jusqu’à notre ADN, qu’après nous avoir rendus malades, ils viennent troubler la vie des générations suivantes dans notre arbre généalogique, jusqu’à ce que la vérité soit révélée et que le problème trouve une résolution ? Oui, oui, et oui. Cependant, ça ne signifie pas qu’il faille balancer la vérité à l’aveugle, la smasher dans la gueule des victimes. La vérité est un parcours initiatique et doit se trouver par soi-même. Si l’on ne vient pas poser de questions, alors c’est que l’on n’est pas prêt à recevoir de quelconques réponses. On ne peut imposer à personne la moindre vérité. Evidemment, je ne parle pas de la rotondité de la Terre ou de la théorie de Newton, je parle bien encore ici des vérités personnelles, des secrets de notre existence

La vérité n’est pas un coup de canif.

Dans une ère où l’on encourage partout la libération de la parole et la liberté de l’expression, c’est la porte ouverte à tous les abus. L’on vomit plus que l’on ne distille une parole claire et structurée. Nos écrans, boucliers magiques nous tentent de verbaliser la moindre pensée qui traverse notre esprit. La parole est énergie et elle est une griffe redoutable.

Je terminerai sur ce 1er et néanmoins essentiel Accord Toltèque : Que ta parole soit impeccable.

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5 réponses

  1. Ravie de voir que tu reprends la plume, pour mon plus grand bonheur.

    Sujet soumis à controverse, où la façon f d’appréhender ledit secret est tout aussi important que le secret lui même. J’ai souris en lisant ton article, car je n’ai pu m’empêcher de faire le pendant avec le sacro saint « secret des affaires » , ardemment défendu et imposé en dépit de l’intérêt que son détenteur pourrait en tirer s il le divulguait.

    Je portage ton point de vue, où toute vérité n’est pas bonne à dire des lors que l’interlocuteur n’est pas prêt à en prendre connaissance. Rien qu’en sachant cela, le détenteur d une info nommé « secret » devrait pouvoir se rassurer et se regarder dans une glace : garder ce secret ç est pour le bien de la personne concernée.

    Bisous

  2. mais comme je valide ton article… j’ai été confrontée aussi à cette situation il y a quelques années, indirectement car c’est deux filles que je connaissais, la vérité de l’une à détruit la vie de l’autre…. et je te passe les détails !
    Que ta parole soit impeccable….

  3. Te revoilà avec un sujet fort dont toi seule à le secret (sans mauvais jeu de mots)
    Se voir confier un secret est en soi une épreuve à laquelle on n’a pas dit “oui”. Le garder va de soi à mon humble avis.
    Car non toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est facile de lâcher une bombe mais mesure t-on seulement les conséquences d’un tel acte?
    Pour le bien dit on, ou plutôt pour notre bien…

  4. Toujours un bonheur de te lire !
    Je comprends ta réflexion mais je ne suis pas d’accord. Avoir découvert que mon ex mari me trompait depuis des mois, que tout le monde était au courant sauf moi, m’a mise dans une colère noire, et j’en ai voulu aux amies qui avaient choisi de ne rien me dire. J’aurais préféré savoir, j’aurais préféré ne pas être la dernière idiote à l’apprendre…

    1. Je comprends, évidemment les expériences des uns et des autres et la façon dont elles sont vécues et ressenties nous donnent des manières bien différentes d’appréhender la vérité.

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