La télévision m’a émue.
J’ai toujours été une fervente consommatrice de reportages animaliers. J’ai grandi avec France 5, Arte, à l’heure du midi, le matin et après la sieste aussi. Dès lors qu’il y avait des guépards, des bousiers, des bélugas, des parades nuptiales d’oiseaux multicolores, ou des scènes de meurtres sanguinaires entre mantes religieuses, j’étais scotchée devant ma télé, absorbée par les images, la proximité avec des insectes tout petits qui dans mon écran étaient immenses, la présence de poils drus ou de crochets pointus sur des corps que je croyais pourtant bien lisses.
L’apprentissage de la passion et de la persévérance
Quand j’étais enfant, je m’extasiais devant mon écran en réalisant que les images retranscrites se déroulaient précisément quelque part, sur le globe. Que des hommes et des femmes d’une patience extrême posaient des caméras à des endroits stratégiques, venaient en changer de temps en temps les batteries et les cartes mémoire afin de visionner les images et de pouvoir en enregistrer de nouvelles, en espérant être assez chanceux pour assister à une scène de choix. J’imaginais que des passionnés consacraient leur existence entière à l’observation du monde et qu’ils se satisfaisaient aisément de cette vie de bohème, à la manière d’artistes itinérants qui pour quelques pièces, jouaient avec générosité, mangeaient un petit quelque chose, profitaient de l’instant présent et repartaient le lendemain trouver un autre village à divertir.
Les visionnaires sont tournés en ridicule ou passent pour des criminels.
Jacques Cousteau, Diane Fossey, Jane Goodall ou nouvellement Patrick Watson. Ces maîtres qui invitaient à la protection de la nature, qui avaient compris si tôt l’importance de conserver une biodiversité et des écrins de vie foisonnante, diverse, variée, de laisser leur place à ceux qui n’ont rien demandé, cette place qu’ils ont gagné à travers les âge et des siècles d’évolution, d’adaptation à leur habitat, l’importance de ne pas bousculer ces êtres à l’équilibre fragile, ceux-là même qui n’ont nul besoin de nous, quand Nous sommes fondamentalement dépendants d’eux ; ces maîtres donc, n’auront pas suffi à convaincre les dirigeants de ce monde, les ayatollah du pouvoir, que notre passage est court et que les conséquences de nos actes marqueront la postérité, bien après ce qu’il est admis.
Éteindre les voix alarmantes, étouffer les sirènes.
Aujourd’hui, l’on assassine des chefs de petites communautés amazoniennes comme hier l’on a assassinée Diane Fossey, tous ceux qui luttent contre le braconnage ou la violation des espaces sacrés. Toutes les voix mettant la biodiversité au centre des préoccupations, son maintien la tenant pour extrêmement urgente, sont réduites au silence provisoirement ou dans l’expression la plus ultime : l’extinction finale, dans le secret ou en plein jour, qu’importe.
Comment se fait-il que nos priorités soient si superficielles ?
Aujourd’hui, des espèces s’éteignent dans l’indifférence la plus totale. Les gens s’en émeuvent quelques fois sur Facebook. Quel dommage que la Panthère de l’Amour, si belle, avec ses pattes si impressionnantes et son pelage magnifique disparaisse ! Une fois que le post a été lu, on passe à autre chose. On lit que l’essence est passée à 2€ le litre, et ça c’est vachement plus grave. Si notre confort n’en pâtit pas, pourquoi est-ce que cela devrait avoir de l’importance ? “Tant que je suis capable d’aller faire mes courses dans mon hypermarché en voiture tous les samedis, et d’acheter mes steaks de vaches nourries au soja et à la farine de poisson sauvage, tout va bien. ==> lire “Homo Carnivorus : l’impact d’une alimentation carnée” par Michel Leboeuf et Michel Quintin et “Comment j’ai arrêté de manger les animaux” de Hugo Clément
Divagations existentielles : y a sans doute des solutions, des milliers.
Sauf que cette hypocrisie permanente, je n’en peux plus. Je suis triste et malheureuse devant tant de futilités. Pourquoi, les amendes que l’on paie, on ne pourrait pas plutôt choisir de faire des travaux d’intérêt généraux, d’aller ramasser des déchets, d’aller bosser à la SPA ? Sachant que la justice lorsqu’elle prévoit des peines d’emprisonnement de 2 ans, ne les applique jamais par manque de place dans nos prisons françaises, pourquoi ne choisit-on pas de faire remplir à ceux qui ont une dette, des tâches vraiment utiles au monde de demain, pour garantir sa survie ? La ferme de Moyembrie en est un extraordinaire exemple. Vidéo à voir pour ceux qui ne veulent pas lire. Ne serait-ce pas une fierté pour n’importe qui d’avoir participé à ce chantier extraordinaire qu’est celui de la restauration de cette planète qui nous accueille ?
Les aberrations du 21ème siècle ou lorsqu’évolution ne rime pas avec progrès.
Comment se fait-il qu’à Bali, on jette encore les sacs poubelle remplis de déchets à la mer ? Comme si un dieu marin les avalait et qu’à l’issue de sa digestion, il donnait vie à de nouveaux poissons et à des tonnes de coraux ? Pourquoi des gens meurent en protégeant des réserves d’éléphants et de rhinocéros ? Pourquoi les chinois acceptent que l’on tronçonne vivants les rhinocéros jusqu’à laisser un trouer béant au milieu de leur gueule ? Et tout ça pourquoi : une trique de l’enfer ?! Pourquoi les éléphants en sont arrivés à naître sans défenses ? Quel message leurs aïeux leur ont transmis et surtout combien d’actes barbares Humains ont-ils gardé en mémoire, combien ont décimé leurs familles ?
Une attaque à l’acide pour enfin voir avec le coeur ?
Pourquoi est-ce qu’on félicite et congratule des zoos qui ont permis la reproduction d’un lion et d’un tigresse ? Etant donné que ce spécimen ne verra jamais la liberté et qu’au mieux il sera vendu à un autre zoo ? Il verra la soute d’un avion, c’est déjà pas mal ! Vous faut-il une attaque à l’acide dans les yeux pour que vous puissiez voir enfin avec le coeur ? Est-il nécessaire d’aveugler nos populations humaines pour qu’enfin elles se nourrissent autrement qu’avec des assiettes de voyeurisme et des mugs de sensations fortes ? Est-ce qu’enfin un jour, on cessera d’utiliser les arguments de la pédagogie et de l’éducation qui justifient d’occuper nos enfants en les emmenant au zoo ou à l’aquarium ? « Oui mais elle adore les poissons, ma gosse. » Eh bah, ne prends pas de vacances pendant un an et emmène la faire un baptême de plongée en Corse ! Emmène-la voir la vraie vie sous-marine, pas celle où l’on met uniquement des espèces qui cohabitent sans heurt dans un même bassin. Faudrait pas risquer de choquer les clients (les spectateurs pardon) devant une scène de déchiquetage.
Les espèces nobles et les autres
Comment peut-on tolérer par spécisme, tradition et culture, que l’on gave des oies jusqu’à les rendre malades pour manger leur foie gras à Noël ? Est-ce qu’on accepterait d’en faire de même avec une élégante panthère noire ou même avec un zèbre ? D’ailleurs, comment peut-on tolérer l’existence de fermes à Lions permettant à de riches chasseurs (ceux-là même qui mériteraient qu’on les énucle, qu’enfin ils voient la beauté, la réussite et la performance d’un autre oeil), de décorer le haut de leur cheminée avec un nouveau trophée de haut vol ?
Comment explique-t-on que les chasses de certaines espèces MENACÉES d’oiseaux soient encore aujourd’hui autorisées en France ?
Le constat d’un monde sans queue ni loi, sans foi ni tête.
Tout part en fumée, à vau-l’eau, en couille. Plus rien n’a de sens. La Verseau que je suis veut trouver des solutions. Elle est idéaliste et souhaite un futur meilleur avec des gens éveillés, mettant le bien commun, le confort de la Terre et des espèces sensibles mais muettes au dessus de l’individualisme. Malheureusement, mon amas planétaire en Capricorne n’est que pessimisme, désolation. Foutu. Tout est foutu, on est foutu. Il n’y a plus d’espoir. Terre sèche et poussiéreuse ici, terre inondée et vide là. Mais la vie, envolée. J’ai des élans de grâce où je retournerais tout, autour de moi, où j’empoignerais tout ceux qui voudraient bien m’accompagner et on changerait le monde ensemble à la force de nos bras, de nos cerveaux et de nos coeurs surtout. Ces élans sont suivis par d’éblouissants coups de lampion sur les forces supérieures qui auront toujours raison de nous autres, petits pions insignifiants.
La colère face à l’injustice d’une Terre aphone que l’on pille sans vergogne. Car ne l’oublions pas : “Qui ne dit mot, consent.”
Aujourd’hui, amplifiée par mon Ascendant Cancer, ma nostalgie est partout. Je m’émerveille, j’ai mal aussitôt. Mal de savoir cette nature en fin de vie, comme une vieille que l’on met en auspice et dont on espère qu’elle mourra vite, et surtout que ses ennuis de santé ne bouleverseront pas trop notre quotidien. La nature de ce monde est laissée pour compte, de la même façon que l’on traite nos vieux en Occident. On les met dans un enclos, où ça pue mais où ça sent aussi le détergent, qui pue lui aussi, mais qui pue la propreté nocive pour les poumons. On a peu d’égard pour elle. On entasse les déchets nucléaires dans des fosses géantes de béton au beau milieu d’îles paradisiaques sur des atolls, des berceaux de vie, des récifs coralliens en se disant que ça ira. On ne met même pas de béton au fond de la cuve PARCE QUE C’EST TROP CHER (véridique) quitte à ce que l’eau s’y infiltre et qu’elle se contamine et se diffuse partout dans les océans. Et enfin de compte, parfois, le béton aussi cède. Et là c’est la merde.
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plus que nécessaire… indispensable ! Merci
Wow!
On sent que ça sort des tripes.
Ça bouscule, ça me bouscule. Et c’est bien comme ça.
Il faut que l’on sache et que l’on comprenne et que l’on change notre regard et nos actes.
Je suis très touchée par ce cri du coeur. Je partage entièrement cette vision. Merci de t’être livrée à nous!
Merci à vous d’avoir été réceptif(ve).