Ce qui m’amène à l’écriture de ce petit gros billet
La petite fille adorable du couple d’amis chez qui je séjourne à Sydney ne rêvait que d’une chose la semaine dernière : Aller à l’aquarium. Quand je lui expliquai que je n’avais pas envie d’y aller, elle me répondit, toute confuse : « But there are fish ! » Et cette simple phrase pleine de candeur était supposée me convaincre de l’accompagner. Même scénario en allant dans un « Club » à North Ryde, où une petite serre renfermait des aras et oiseaux tropicaux de toutes sortes. Mina me tirait par le bras : « Come on Ornella, let’s see the birds ! » Je lui ai alors expliqué que je ne souhaitais pas les voir. La pauvre était bien déçue et ne comprenait pas vraiment comment je pouvais choisir de ne pas aller les voir quand m’était donnée l’opportunité.
Il faut savoir qu’à Sydney, loin de nos merles et simples -quoi que très mignons- rouge-gorges, ce sont des Cacatoès blancs et majestueux aux jolies huppes jaunes et des perroquets multicolores qui volent en liberté. Il est possible de les admirer depuis son jardin ou même aux terrasses des cafés qui longent les différents ports de la ville. C’est d’autant plus rageant de les voir enfermés quand ils possèdent autant d’espace de jeu dans leur habitat naturel.
Non, je n’irai plus au zoo, ou au cirque s’il y a des animaux, ou dans quelconque aquarium.
Ca doit bien faire 2 ans, je crois, que je n’ai pas foutu les pieds dans un zoo ou autour d’une piscine pleine de forçats dauphins, otaries etc… Ca ne partait pas vraiment d’une démarche révolutionnaire. Mais aujourd’hui, c’est un fait. Je n’irai plus. Et je n’y emmènerai pas non plus mes neveux, ni mes enfants à venir. Il faudra compter sur quelqu’un d’autre. Je n’irai plus ni pour les amuser, ni pour les occuper, ni pour leur « faire faire une petite sortie ».
Biensûr, j’ai été de ceux qui raffolaient des zoos. J’arpentais les allées en quatrième vitesse et dès que j’aperçevais un lémurien derrière la vitre, il s’ajoutait automatiquement à mon inventaire d’animaux sauvages VUS EN VRAI. Je pouvais alors passer au niveau supérieur et m’approcher de l’enclos des suricates, puis des zébus, et lions, tigres, etc… L’Aquarium de Brest a été pendant des années un lieu de pèlerinage pour moi. J’ai même eu deux poissons rouges dans un bocal rond. On fait tous des erreurs.
Seulement voilà : l’enfance naïve se laisse cajoler par toutes les merveilles du monde, même si celles-ci sont à admirer à travers un cube de verre.
Avec l’âge et le recul se posent de sérieuses questions.
- Comment puis-je tolérer de voir des orangs-outans en captivité dans les zoos quand ils font partie de la liste des menacés d’extinction ?
- Pourquoi les gorilles à dos argenté se voient nombreux en cage avec des décors carton-pâte quand ils sont annoncé en danger CRITIQUE d’extinction ?
- Pourquoi des rhinocéros noirs, ou de Java s’entassent dans des boîtes, des Panda Roux à la Ménagerie du Jardin des Plantes ? Des chimpanzés ? Des lynx dont la reproduction est si délicate ? Et je ne parle pas de la Baleine bleue, qui, si elle n’était pas si grande (la coquine) aurait trouvé sa place dans un bac de flotte.
Saviez-vous qu’au Zimbabwe, il est courant d’organiser de grands « rapts » d’éléphanteaux pour les vendre soit à des zoos, soit à de richissimes Emirs Arabes qui souhaitent décorer leurs jardins ?
Pensez-vous normal qu’un Lynx d’Europe, qui couvre dans sa vie sauvage (sa vraie vie) un territoire de 27 000 à 50 000 hectares, soit enfermé au Parc Zoologique de Paris dont la superficie totale n’est que de 14 hectares ? Et sachant les dizaines d’espèces qui y sont ameutées, le Lynx ne doit pas avoir 1/6 du terrain total.
« Mais ils ne s’en rendent pas compte. »
Ah d’accord, ça justifie donc qu’on les empile les uns sur les autres, qu’on les aveugle à coups de flashs incessants, que d’ignobles petits humains frappent sur les vitres pour attirer leur attention, et puis qu’ils s’esclaffent dans un volume sonore proche des ultra-sons ? « Mais ils ne s’en rendent pas compte. » Depuis quelques mois, on nous bassine les oreilles avec le viol et les agressions sexuelles faits envers et sur des femmes. Une campagne de sensibilisation anglaise datant de 2015, explique que si la femme n’est pas en position de consentir à l’acte sexuel, alors, il ne faut simplement pas l’y obliger. De la même façon qu’en lui proposant du thé, si elle refusait la tasse, on n’irait pas la forcer à boire en lui tenant la mâchoire ouverte et en lui bouchant le nez.
Les animaux ne sont pas en position de dire si oui ou non ils veulent troquer leur maison gigantesque pour un simple F2. Alors pourquoi ?
Tout bonnement, que vous alliez faire du tourisme à la prison de Fleury Mérogis ou au zoo de Beauval, c’est pareil. Il s’agit simplement de satisfaire son voyeurisme en allant observer des détenus dans leurs cellules. Ni plus ni moins.
Les Zoos pour préserver les espèces ?
Hmmh okay, sauf que quand Jean-Pierre Pernault, tout guilleret et la moquette de ses sourcils en érection annonce qu’une portée de lionceaux a vu le jour dans le Zoo de Mon-Cul-Sur-La-Commode, il donne l’impression que c’est un heureux événement mais en vérité ce sont des lions qui ne sauront jamais chasser ni se démerder de façon autonome. Il n’y a pas de poulet plumé, encore froid du congélateur, posé dans la poussière de la savane et prêt à être dégusté. Ces animaux ont beau être des créatures d’instinct, la captivité, c’est comme une poche électromagnétique, ça dérègle la boussole, et ils n’y échappent pas.
Un animal sauvage que l’on ne réintroduit pas dans son milieu est foutu. Wasted comme on dit en anglais, gâché.
Oui mais ils vivent plus longtemps en captivité !
Ca n’est pas vrai pour toutes les espèces, primo. MAIS, en effet, l’orang-outan en captivité vit en moyenne 5 à 10 ans de plus que dans la nature. Est-ce pour autant un gage d’une meilleure qualité de vie ? Certainement pas. Il n’y a qu’à regarder nos vieux humains qui battent des records en terme de longévité mais qui croulent sous les cancers, les Alzheimers, les tumeurs, les maladies auto-immunes, les dégénérescences en tout genre, etc… C’est juste que dans leurs enclos, ils n’ont pas de prédateurs, pas de braconniers, pas de routes à traverser et donc pas de risque de se faire écraser.
Individualisme et sens de la propriété.
L’ère dans laquelle nous vivons ne diffère que très peu de l’époque où l’on installait fièrement une table basse en marbre sur une peau de Tigre de Sumatra fraichement tannée. Nous aimons toujours collectionner les trophées, amasser les spécimens et bomber le torse en soupirant de plaisir « c’est Moi qui les ai eus » ! Le temps des battues, de la chasse au Dodo pour le « sport » n’est pas révolu… Prélever un animal de sa terre, c’est du kidnapping. Ni plus ni moins. Le maintenir en vie dans une boîte, c’est de la séquestration. Et des milliers de gens achètent des tickets pour assister à ça. Si Wolfgang Přiklopil vous avait proposé d’aller regarder vivre Natascha Kampusch, qu’il gardait enfermée dans sa cave, pour 12€ l’entrée, auriez-vous accepté ? Biensûr que non, et vous auriez surement appelé la police.
Le Festival du Chamanisme l’année dernière, de nombreuses lectures, mes voyages en Thailande en 2014 et 2015 notamment, mais aussi la rencontre que j’ai fait la semaine dernière d’un Aborigène Australien ont contribué à m’ouvrir les yeux. La relation que nous avons nous, les civilisés-industrialisés-développés aux animaux, est complètement absurde et biaisée. Nous les consommons sans égard. Jarrod, mon guide aborigène m’a expliqué que chaque animal tué, dans sa tradition, est remercié, honoré pour son sacrifice. On retrouve ce comportement chez toutes les communautés n’ayant que pour seule maison et source de nourriture : la nature brute. Ils expriment leur gratitude envers tout ce qui est responsable de leur survie : les arbres, l’eau, les fleurs, les animaux. Ils se nourrissent d’ailleurs de tortues. Certains trouveraient que c’est une honte, parce que c’est un animal respecté. Sauf que ça a toujours été dans leurs habitudes alimentaires et qu’ils ne chassent QUE LA QUANTITE NECESSAIRE. Il n’y a pas de surpêche, pas de chasse abusive. Ils ne bouleversent pas la biodiversité ni l’équilibre de la chaîne alimentaire par leur façon de consommer. Nous si !
On n’arrête plus la bêtise
Cette année, au nom d’une énième prouesse scientifique, la Chine est parvenue à cloner deux macaques. Good Job ! Ne serait-il pas plus noble de consacrer le budget (j’imagine) considérable accordé au clonage, à trouver une solution au sujet des singes qui n’ont plus un arbre à grignoter dû à la déforestation massive ? L’ADN conquérant de l’être humain me fatigue, je vous avoue. Que la protection et la préservation du monde tel que nous le connaissons se soustraient à la gloire et aux lauriers, me dépassera toujours.
Si je ne vais plus au zoo ou à l’aquarium que me reste-t-il ?
Du rêve d’abord. Il y a beaucoup de gens dans le monde qui n’ont encore jamais vu l’océan et qui n’en « souffrent pas ». Ils savent que cela existe et nourrissent des rêves à son sujet. Est-ce que l’océan se présente comme une montagne mouvante ? Ou comme un gros chagrin ?
Etant enfant, j’ai passé des heures entières à regarder des documentaires animaliers : de l’organisation des bousiers à la hiérarchie militaire des fourmis en passant par les imitateurs orques, les guépards, les tendres koalas, les tapirs, les zébus, les paresseux. Je passais ma vie sur Arte dès lors que ça parlait du règne animal. Et je rêvais d’aller les observer un jour comme un des reporters de la télé, en chuchotant derrière mes jumelles. Je rêvais d’aller soigner les estropiés aussi (et je compte toujours le faire), de câliner les bébés abandonnés ou orphelins. Je ne pense pas que j’aurais souffert si jusqu’à lors, je n’avais pu voir EN VRAI, une girafe ou un hippopotame. J’aurais continué de les rêver, de les imaginer plus petits ou plus poilus qu’ils ne sont en réalité. J’aurais suivi les explorateurs du monde assidument, assise dans mon canapé, jusqu’au jour où je choisirais d’économiser assez d’argent pour m’offrir un safari en Tanzanie ou un trek en Amazonie.
Quand en Islande, au détour d’un virage, j’ai vu des rennes sauvages ou dans la jungle australienne quand s’est présenté devant nous un casoar (d’habitude si discret pour une grosse bête), sur la grande barrière de corail quand la silhouette d’une tortue de mer s’est soudain dessinée… Ce furent des moments d’une rare beauté, fugaces, évanescents. D’autant plus fort que vous ne contrôlez rien et que vous ne choisissez pas pour eux. Ils sont libres. Et inondants de grâce. Il s’invitent de leur plein gré.
Des alternatives au zoo existent
- Si vous avez les moyens, allez à eux plutôt que de cautionner les endroits qui les font venir à vous. Privilégiez les organismes respectueux et non attrape-touristes. Faites vos recherches par vous-mêmes ou dites-moi si vous voulez que j’en fasse un article par la suite.
- Si vous ne roulez pas sur l’or, visitez les réserves et parcs nationaux.
- Visitez les refuges et centres de soin dont le but est d’abord de remettre sur pieds les animaux blessés ou vulnérables et de les réintroduire par la suite dans la nature.
- Allez vous même, faire des missions éco-volontaires dans des refuges. Il y en a partout dans le monde. Vous serez logés et nourris, et vous travaillerez pour une bonne cause aux côtés des animaux qui vous ont toujours fascinés.
C’est lorsqu’on n’attend plus d’observer un animal sauvage, que de l’apercevoir enfin, devient un cadeau inestimable.
Ca n’est pas sensé être si facile de voir un éléphant d’Afrique, ou un diable de Tasmanie. Ca n’est pas logique ou éthique qu’ils servent un commerce. Ce ne sont pas de vulgaires produits.
Le meilleur moyen de prendre en considération la valeur de quelque chose, c’est de le rendre inaccessible.
C’était un article très long, j’en suis désolée. Et j’aurais pu divaguer encore pour quelques milliers de mots tant le sujet me tient à coeur. Mais je m’arrête pour aujourd’hui. Je vous embrasse et vous invite à vous abonner sur Instagram, Facebook ou Hellocoton pour garder un oeil sur les prochaines publications. A la semaine prochaine !
photos : unsplash.com
Je ne peux bien sûr qu’être d’accord avec toi.
Toute fois, j’ai quelques bémols…
Dans un premier temps, avant qu’on ait pu trouver des solutions, n’est-ce pas le plus “simple” pour conserver certaines espèce ?
Est-ce que les zoos and co ne permettent pas à des enfants de découvrir ces animaux sauvages, de tomber sous leur charme, de les aimer et donc de vouloir les sauver et les aider ? Sans connaissance, difficile de sensibiliser. Je pense que la télé ne fait pas tout.
Et surtout, est-ce une bonne idée de dire à tous “allez voir ces animaux dans leur environnement”. On en arrive à des vagues de touristes qui vont aller pourrir des écosystèmes, déranger des espèce. Ce tourisme va entraîner le développement d’infrastructure. Et au final reproduire là bas ce que nous avons aujourd’hui chez nous.
Je n’ai pas la solution. Je ne sais pas s’il y en a une. La dernière fois que je suis allée au zoo, ça m’a laissé un goût amer et je n’ai pas spécialement envie d’y retourner. C’est loin d’être idéal. Mais je ne sais pas s’il y a une solution parfaite pour réparer toutes les bêtises que l’Homme a fait….
Coucou Azylis, très joli prénom tout d’abord ! Je vais répondre aux points que tu soulèves.
N’est-ce pas plus “simple” de conserver certaines espèces dans des zoos ? Nan, car en définitive, elles ne seront plus capables de s’en sortir sur on les réintroduisait dans leur habitat. Donc, elles sont fondamentalement perdues. Alors foutu pour foutu, autant qu’ils meurent chez eux. As-tu remarqué que les personnes âgées préfèrent dans la majorité des cas, mourir chez eux, dans leur confort et leur cocon qu’à l’hôpital ?
“Est-ce que les zoos and co ne permettent pas à des enfants de découvrir ces animaux sauvages, de tomber sous leur charme, de les aimer et donc de vouloir les sauver et les aider ?” ==> Alors pour toi, la vie des animaux est si moindre ? C’est justifié d’enfermer un animal pour qu’un homme de petite taille puisse “le voir” ? C’est triste. Malheureusement s’il y avait suffisamment de volontaires dans les refuges et les centres de soin, ça se saurait… La majorité des enfants qui vont au zoo, en devenant adultes ne feront jamais la moindre action de bénévolat envers les animaux. Et ceux qui voulaient être vétérinaires à 8 ans, changent de voie à 18 par manque de débouchées…
Quand j’ai dit qu’il valait mieux aller à eux, que les faire venir à nous, j’ai bien précisé qu’il fallait user d’organismes respectueux et éthiques.
La solution parfaite, c’est de laisser les animaux là où ils sont sensés être. Et mener une tolérance zéro envers le braconnage, ce qui veut dire aussi, démanteler les réseaux de corruption au sein des puissants. Si la solution existe, comme tu le soulèves, elle est difficilement applicable. Mais comme toujours, nous prenons les problèmes à l’envers. C’est une habitude digne de notre espèce.
Merci d’avoir apporté ton point de vue !
L’idéal n’est pas dans les parcs animaliers quelqu’ils soient ! On est tous d’accord.
S’y rendre c’est cautionner ?! Pas forcément.
Les dimensions sont multiples.
Si je pousse le raisonnement à la vie quotidienne de nos animaux de compagnie ? Est-ce la place d’un chien que de vivre dans un appartement avec 2 sorties de 15 minutes par jour ?!
Je suis perdu dans, d’un côté la cause noble défendue (ne pas faire souffrir les animaux) (et même la nature au sens large)…
Mais je n’arrive pas à adhérer aux mouvements qui en arrivent à l’extrémisme aussi, dans un total manque de tolérance et de respect de tous les lobbies Vegan, animalistes….
Ce sont des lobbies aussi et ce serait naïf de croire qu’il n’y a pas derrière une forme de manipulation qui dessert d’autres desseins que ceux de facade… Économiques eux aussi…
Je peux comprendre que vous soyez bousculés par le véganisme, néanmoins, y a pas vraiment d’argument suffisamment solide contre, en vérité.
S’y rendre, ce n’est pas forcément cautionner ? Je crois bien que si malheureusement. :/
Ce n’est pas LA NATURE que d’enfermer des léopards ou des loutres dans des enclos riquiqui ou des mini piscines avec des décors en plastique. Ce n’est pas LA NATURE qu’une poule vive qu’une vache laitière vive 1 an et demi alors qu’elle a une espérance de vie de 15 ans en liberté. Posez-vous les bonnes questions. 🙂
Je suis tellement d’accord avec toi. Rien ne me rend plus triste que de voir ces animaux majestueux enfermés. J’ai vécu en Australie pendant 8 mois, et je me souviens que j’avais été choquée d’apprendre qu’à Sydney, dans le fameux zoo WildLife, ils shootaient les kangourous pour que ces derniers se laissent photographier avec les gens. Pareil à Fremantle où je suis allée, il y avait un pauvre petit koala montré à la foule qui se cachait tant bien que mal sur le petit arbuste aménagé pour lui. Le paradoxe dans tout ça, c’est qu’il était exhibé pour sensibiliser les gens à sa cause. Le problème je pense, c’est qu’à trop vouloir bien faire, on en oublie le bien être de ces bêtes. Et puis bien sûr, il y a aussi ce que notre société impose à la nature tous les jours (déforestation etc…). Bref, on est pas sortis de l’auberge…
Oui, c’est pas triste, l’avenir qui nous attend ! Merci d’être passée par là !
Et bien comme toi, j’ai dévoré des centaines d’heures de reportages animaliers, suis restée en admiration devant des chimpanzés, ai observée des orangs-outans (s ?) pendant de longues minutes…bref, je suis une amoureuse inconditionnelle des animaux (presque tous !) qui a passé toute son adolescence à s’occuper des chiens à la SPA de sa ville.
Mais depuis quelques années, de végétarisme en véganisme, j’ai compris aussi que non, il ne faut pas y aller. Les parcs nationaux, les sanctuaires animaliers, les centres de soin … suffisent à protéger (en tous cas le mieux possible) les espèces.
Bises Ornella, belle journée
Ton commentaire me rassure, merci Clémentine ! 😉
Je suis globalement d’accord avec toi et je fais le même choix depuis quelques années… Par contre y’a de vrais programmes de réintroduction qui ont fonctionné, les jeunes peuvent être réadaptés à un milieu sauvage si c’est suffisamment anticipé en fait, même si leurs parents ne peuvent plus par exemple. Donc sur cet aspect là c’est compliqué. Par contre c’est clair que c’est aussi un bon prétexte et qu’en creusant on constate que beaucoup d’espèces dans les zoos ne sont d’ailleurs pas menacés. J’aurais tendance à dire que si vraiment il y a des formes d’urgence, si les zoos se donnent cette mission, il y a des alternatives de fonctionnement… Déjà ça ne devrait pas être à but lucratif mais public ou associatif pour moi, avec une charte stricte sur l’espace disponible par animal, la possibilité pour eux de se soustraire au regard d’un éventuel public, et ça ferait déjà fermer beaucoup d’endroits ! Je préfère l’idée de réserve ou de sanctuaire
Oui oui, biensûr, j’ai conscience qu’il t’a des programmes de réinsertion qui marchent et encore heureux, je dirais !
Par contre, que ce soit public où associatif serait catastrophique de mon point de vue. Car le prix du billet est encore la seule chose qui peut établir une forme de respect entre le visiteur et l’animal.
J’ai beaucoup aimé ton billet et ton point de vu sur ce sujet. Je pense que l’on ne prends pas assez en compte tous ces aspects dont tu parles dans ton article et personnellement,ça fait bien longtemps que je n’ai pas mis un seul pied dans un zoo, parcs animaliers, aquarium ou cirque… Pour moi ce n’est pas là qu’est la place des animaux et ce n’est pas aux Hommes d’entretenir ce cercle vicieux…
Merci Charlène, je suis ravie de me sentir moins seule !
Superbe article, je n’ai rien à ajouter de plus, tu as tout dit !
Je la partage sur Facebook 🙂
Amitiés, Vanessa
Alors ça, c’est vraiment très gentil ! Merci beaucoup ! 😀
Je ne peux également qu’être d’accord avec toi. Mais je ne mettrais pas tous les zoos, parcs zoologiques, etc…sur la même plan. Certains soigneurs sont vraiment attentifs à leurs animaux comme nous à nos animaux de compagnie. Par contre, il est vrai que les espaces alloués aux animaux sont parfois (souvent) bien trop petits….et ça me fait mal au cœur, aussi.
Les soigneurs peuvent adorer les animaux, ça ne change rien au fait qu’un zoo est une prison pour l’animal qui y est. Et ça, rien n’y changera.
Alors, vaut il mieux payer pour les préservation en passant par les Zoo et Parc marins ? ou alors lutter activement contre les massacres et le braconnage ? Actuellement, notre système préfère laisser libre cours au massacre et enfermer les animaux en cage pour les “protéger”. On ne protège rien ni personne en enfermant. C’est juste d’un égoïsme incroyable et malsain. Un ours polaire n’a rien a faire dans un Zoo à Nice par exemple. Un Orque qui parcours des kilomètres, va plus vite qu’un paquebot, n’a pas à être enfermé et paradé pour le plaisir et la curiosité des humains. C’est tout. Sans compter que ce n’est pas une espèce en danger. Etc etc.
Et pourquoi ne pas créer des réserves plutôt ? Avec des graaaaaaaaaaands espaces ? Et bien parce que l’humain prend trop de place et que même en Afrique ça pose pb maintenant. Il n’y a à la limite que dans les océans que c’est possible, mais de toute manière, elles ne sont pas respectés alors …
C’est ce que je me disais aussi tu sais : d’ailleurs, j’ai pensé moi-même à devenir soigneur à temps partiel à une époque. Les soigneurs ne sont pas à blâmer en réalité, et je ne doute pas que certains d’entre eux voire beaucoup, réussissent à bâtir une complicité avec un animal. Sauf que ce n’est pas logique, ni dans l’ordre des choses.
Ouahhhh !! Alors la je tiens à te dire que sans te connaitre, tu as toute ma gratitude pour cette article, et qu’on s’entendrait surement très bien (au moins sur ce sujet) !
Il n’y a rien que tu aies dit sur lesquels je ne serais pas d’accord, je suis d’accord à 300% et ai depuis qques année maintenant le même comportement. De même que je l’ai adapté à ma consommation de produit dans une globalité.
Si le sujet t’intéresse, j’avais parlé du sujet sur un autre point de vue, en tout cas ça reste similaire :
http://sword-phrn.com/2018/01/13/reportages-ou-comment-perdre-foi-en-son-espece/
En tout cas, merci 1000 fois pour ton article, très bien écrit et très bien argumenté. L’amoureuse de la nature que je suis te remercie à un niveau stratosphérique <3
Tchou
WOW merci beaucoup, je ne m’attendais pas à tant d’engouement ! Je suis touchée ! ^^
Whaou cet article ! Vraiment, ne t’excuse pas pour sa longueur, il en valait vraiment la peine.
Je partage avec toi cette aversion pour les zoos, cirques et autres établissements qui transforment les animaux en produits.
Comme toi, quand j’étais enfant, j’étais émerveillée de voir des animaux de près.
Et un jour, alors que j’étais au zoo (comme tu dis, on fait tous des erreurs), j’observais un gorille derrière sa paroi de verre et je ne sais pas, un truc m’a touché en plein coeur et je me suis mise à pleurer. Depuis, je ne supporte plus de voir un animal dans une cage – et ça peut importe sa taille -. De même que les spectacles avec des animaux me tapent sur les nerfs. J’essaye depuis de convaincre mes proches de ne plus fréquenter les zoos et autres commerces d’animaux, mais ce n’est pas facile. Je vais leur envoyer ton article, peut-être qu’il réussira à leur ouvrir les yeux mieux que moi.
Encore bravo pour cet article, passe une bonne soirée ! (désolée pour ce long commentaire qui part un peu dans tous les sens).
Chloé.
Chloé, merci merci merci. Je suis heureuse de savoir que ma façon de voir les choses te soit commune. Et à un certain nombre de gens en plus. Merci merci merci, pour ton si joli commentaire qui m’encourage beaucoup.
La dernière fois que j’ai ete dans un zoo, je n’en avais pas envie mais je me suis laissée influencée. J’ai tellement eu pitié des animaux, je me suis sentie tellement coupable d’être la, et que ma présence cautionne ce système que je n’ai pensé qu’à sortir et à ne jamais revenir dans un endroit de cet acabit.
Je te comprends, j’ai dû ressentir un peu la même chose dans mes dernières fois. Notamment, une fois où j’ai dû emmener mes neveux au cirque, il y a quelques années, avec mon père. J’avais mal, je souffrais, je pleurais de honte et m’émerveillais à la fois. L’horreur.
Je suis d’accord avec toi……. merci pour ton billet.
Évidemment je suis plus que d’accord avec toi Ornella… Cela fait des années que je ne vais plus au zoo pour les même raison que toi et un de mes grands rêve est de faire un “safari dans un grand parc national d’Afrique” du Sud ou une mission éco-volontaire justement 🙂
Des grosses bises
O. Pourra se trouver une mission éco-volpntaire ensemble , qui sait ? Un jour ? 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec toi, ça fait un paquet d’années que j’ai boycotté ce genre d’institutions. Le déclic, aussi paradoxal que ça puisse paraître, ça a été en visitant la réserve zoologique de Calviac. Là je me suis rendu compte qu’on pouvait créer un endroit vraiment respectueux des animaux, sans les enfermer tout à fait (l’homme entre dans des espaces immenses où il n’est pas sûr d’apercevoir les animaux qu’il est venu voir, mais ça fait partie à mon sens du “jeu”, si l’on veut que l’animal évolue en habitat naturel). Le bonus ? La sensibilisation tout du long à la protection de l’environnement, toilettes sèches en prime (ma seule expérience à ce jour, je regrette que ça ne soit pas plus généralisé tellement c’est simple). Bref, à moins de recroiser sur ma route ce genre d’organismes qui s’adapte aux animaux (et non l’inverse) en France ou à l’autre bout du monde, je ne suis pas prête de revoir certains animaux de près (mais ce n’est pas bien grave) 🙂
Bonsoir Ornella .
Laissez-moi vous dire que votre argumentaire est bien sympathiques il y a des points positifs et négatifs. Tout d’abord j’ai bientôt 24 ans et je vais dans les zoos depuis ma plus tendre enfance et je continuerai à y aller.
Je suis d’accord avec vous sur le fait que c’est certains la place “première” des animaux sauvages est dans la nature. Seulement voilà la vérité est beaucoup moins simple que ça. Les zoos ne sont pas des prisons pour animaux, on ne peut pas comparer des prisons pour humains aux zoos. Les parcs zoologiques ont de nombreux points positifs :
– tout d’abord les plans d’élevage et de conservations ne peuvent se faire qu’en zoo et sont extrêmement important pour certaines espèces animales. Les plans de conservations comme ceux de l’EAZA fonctionnent parfaitement et empêche l’extinction pure et simple de plusieurs espèces. Certaines espèces comme par exemple le cheval de Prezwalski n’existerait plus sans la présence des zoos. C’est grâce aux zoos si l’espèce ne s’est pas éteinte, de plus un programme de réintroduction de cette espèce fonctionne très bien d’ailleurs un partenariat entre plusieurs zoos et l’association Takh as permis à des dizaines et dizaines de ces animaux de retrouver la Mongolie. Les pandas géants aussi sont un grand exemple c’est grâce aux zoos chinois qui ont fait un programme d’élevage pendant des années que le panda géant n’est plus une espèce menacée mais “vulnérable” bon c’est pas encore gagnée mais c’est déjà ça.
– Un autre point important c’est que les animaux ne sont plus si bien que ça dans la nature notamment les animaux exotiques, les éléphants , rhinocéros, tigres , orang-outan et beaucoup d’autres espèces. C’est triste à dire mais c’est en grande partie de notre faute les humains. On arrête pas de dire à tout va que les éléphants sont en dangers critique d’extinctions ont continue de laisser les braconniers les tuer pour les défenses, les mentalités absurdes chinoises de tuer des tigres pour faire de la poudre avec les os où de réduire en poudre les cornes de rhinocéros indiens pour aider tout les “mous de la tige” d’Asie, ce sont des mentalités qui me rendent malade. Personnellement je ne vois pas l’intérêt de relâcher des animaux dans la nature ces animaux si c’est pour se faire tuer. Il y a bien les réserves naturelles mais avec l’expansion de l’urbanisme dans les pays en voie de développement , la déforestation etc… cela reviendra à voir ces animaux dans des cages naturelles sauf qu’ils seront sous une menace perpétuelle de la mort. On aura des tigres relâchés dans une jungle qui sera entourée par une ville indienne en pleine expansion où alors il finira en poudre dans une pharmacie. C’est triste à dire mais c’est la vérité , quand on voit des peuples africains qui continuent de tuer des gorilles pour la viande de brousse où des éléphants , on leurs explique qu’ils ne faut pas et ils continuent quand même perso ça me désole.
– Un autre point c’est que les animaux ne sont plus prélevés dans la nature , il ne s’agit que d’animaux élevés en captivités et ensuite qui sont échangés entre les zoos du monde entier afin de maintenir un certain brassage génétique. Les animaux nés en captivités ne sont pas tous capable d’être réintroduit cela dépend de leurs caractères.
– Les cirques n’ont rien à voir avec des zoos, perso moi aussi maintenant ça me saoule de voir des lions, tigres, éléphants , panthères etc… dressés pour faire des tours. Mais on ne peut pas comparer un lion qui tourne dans une cage de 2m² avec des lions comme au Parc de Beauval , Thoiry , où Peaugres qui ont presque un hectare entier avec nourriture, verdure, cascade où bassins , objets d’épanouissement etc… Les aquariums aussi c’est une autre histoire on ne peut pas comparer un parc zoologique et un aquarium ce n’est pas la même façon de fonctionner, c’est une autre mentalité. Autre exemple les loups (sujet d’actualité en France), alors qu’en France on tue les loups pour protéger les troupeaux certains zoos ont décidés de sauvegarder les différentes espèces dans des conditions optimales ( un zoo en Auvergne as recréer un immense espace semblable à une forêt pour ses loups , et c’est magnifique). Certains parcs comme le Bioparc de Doué la Fontaine où le Bioparc de Valence en Espagne ont décidé de créer un parc sans barrières aussi naturel que possible et c’est bluffant (j’ai fait les deux).
– Ensuite c’est facile de dire que pour montrer aux enfants des animaux sauvages il faut les envoyer voir des réserves, parcs naturels etc… vous savez combien ça coute un safari photo dans une réserve en Afrique où en Inde, un voyage dans le Parc de Yellowstone. C’est extrêmement cher ! Ce n’est pas tout le monde qu’il peut se payer ça. Alors si faire découvrir des animaux sauvages c’est un plaisir bobo pleins de fric je trouve ça scandaleux. Les zoos ont aussi une vocation pédagogique afin de faire découvrir ces magnifiques animaux à des enfants et adultes qui viennent de toutes les classes sociales.
– Ensuite j’ai aussi vu des articles montrant des animaux maltraités où drogués dans des zoos étrangers (En France aucun fait d’animaux drogués n’as était répertorié), ces endroits ne sont pas des zoos , ils doivent fermés. Les vrais zoos ont des soigneurs animaliers et vétérinaires qui adorent leurs animaux , ce sont comme leurs enfants le simple fait de voir un animal souffrir les rends malades. Ce sont des gens attentionnés et passionnés par le travail qu’ils accomplissent chaque jour. Ils font le maximum pour préserver les animaux sauvages et les faire profiter d’une belle vie. Si des soigneurs animaliers voyaient votre article ils seraient terriblement attristés par ce que vous dîtes. Je vous en prie ne comparez pas les zoos à des prisons, les soigneurs ne sont pas des matons, des gardiens de prisons.
En d’autres termes pour conclure certains zoos que vous avez vu sont peut-être ignobles mais ils ne sont pas tous comme ça et loin de là. Les parcs zoologiques ont un réel but de préservation des espèces et ce sont des lieux primordiaux. Demandez donc à Rodolphe Delors du Parc de Beauval où Pierre Gay du Bioparc de Doué la Fontaine de vous expliquer c’est quoi le rôle d’un zoo. Je suis d’accord sur le fait que les animaux seraient mieux dans la nature mais malheureusement dans la nature ils sont plus en danger que dans les zoos. Les réserves peuvent être des solutions pour préserver les espèces mais elles ne sont pas assez sécurisé car les chasseurs peuvent y forcé l’accès et les animaux parfois sortent des espaces protégées et se font tuer. En fait philosophiquement parlant une réserve c’est un zoo modèle géant , et dès qu’ils en sortent ils deviennent vulnérables. C’est triste à dire mais le seul moyen que les animaux puisse revivre en toute sérénité c’est que les hommes disparaissent. Or cette solution étant inenvisageable les zoos essaient de faire ce qu’ils peuvent pour préserver les espèces , les garder en bonne santé physique et morales. C’est pour ça que quand j’aurait des enfants je continuerai des les emmener au zoo afin de leurs montrer un chimpanzé, un tigre, un ours polaire car ils auront disparu dans la nature à cause des Hommes. Alors s’il vous plait arrêtez de traiter les zoos de prisons pour animaux car ce n’est pas vrai et ils seraient dévastés de voir que certaines personnes pensent comme vous alors qu’ils font de leurs mieux dans le monde dans lequel on vit.
Bonsoir Vincent,
Tout d’abord, merci pour votre long témoignage. Ensuite, je vais vous répondre point par point :
_ Vous continuerez à aller dans des zoos. C’est votre choix, ça vous appartient.
_ Evidemment que certains zoos ont permis la conservation et la réintroduction de certaines espèces. Heureusement !
_ C’est scandaleux ce que vous dites, et ça n’a pas de sens ! Vous dites qu’aujourd’hui les animaux sauvages ne sont plus si bien que ça dans leur nature pour diverses raisons, alors mieux vaut les mettre dans des boîtes sécurisées. Mais c’est pas comme ça qu’il faut réfléchir : Au contraire, il faudrait créer des mesures drastiques contre le braconnage, de longues peines de prison pour ceux qui pratiquent toujours et mettre l’animal au centre de toutes les préoccupations. Et si vous osez me dire que c’est trop compliqué, que ça coûterait trop d’argent, autant leur mettre une balle dans la tête tout de suite, plutôt qu’ils souffrent d’enfermement.
_Parlons-en des cornes de rhinocéros. Aujourd’hui, on injecte un colorant inoffensif pour eux, dans leur corne, pour que les braconniers sachent que leur butin est invendable. ET CA MARCHE ! Alors des solutions existent, faut juste ouvrir un plus les yeux. En fait, vous réfléchissez comme un collectionneur : vous ne voulez pas perdre les animaux sauvages pour voir pouvoir EN DISPOSER. Un animal sauvage par définition, a son instinct sauvage dû à un facteur “risque”. C’est la survie qui fait de lui ce qu’il est. On ne peut pas juste les enfermer parce qu’ils ont plus de chance de mourir dehors, ça n’a pas de sens. C’est comme si je disait : “Non, ma fille, dorénavant, tu vas faire l’école à la maison parce qu’il y a trop de prédateurs dehors et je ne veux pas risquer que tu ne te fasses violer ou tuer. On ne peut pas obliger qui ou quoi que ce soit à vivre dans une bulle, simplement parce qu’il est possible éventuellement qu’il meurt plus vite.
_ Désolée de vous décevoir mais si, il arrive toujours que l’on capture des animaux pour les vendre à des zoos, ça arrive encore. Pour des zoos miteux biensûr pas pour ceux comme Beauval ou Paris qui ont des réglementations strictes. Le plus courant, c’est qu’ils soient capturer pour vendre à de riches particuliers.
_ Les cirques ont tout à voir avec les zoos, dans le sens, où c’est l’exploitation de l’animal pour faire du business. Ca ne va pas plus loin que ça. “Objets d’épanouissement” vous vivez dans un cocon. C’est terrible. Vous savez sans doute, puisque vous avez l’air quand même d’être assez cultivé et renseigné sur le sujet, que seules les Orques captives des zoos ont la nageoire dorsale qui se plie ? Vous pensez que c’est un signe d’épanouissement ? Ceux-là même qui deviennent fous à se taper la tête contre les parois de leur piscine et qui emmènent parfois leur soigneur jusqu’au fond, et jusqu’à ce que mort s’en suive. Malgré tous les bons soins de leur soigneur hein… Je crois que vous n’avez pas trop la notion d’espace. Un petit Pingouin couvrant jusqu’à 100km, que l’on retrouve dans un espace de BEAUCOUP MO0INS d’un hectare, ça ne vous choque pas ? La panthère de l’amour couvre 5000km2, un hectare en captivité, ça ne te choque pas ??? Et tu trouves normal qu’ils soient nourris à heures fixes, qu’ils n’aient pas faire des efforts, suer sang et eau, éprouver l’adrénaline et les endorphines d’une course effrénée pour obtenir leur nourriture ? Comment conserver leurs instincts si on s’occupe d’eux comme des animaux domestiques.
_ Je ne compare pas un zoo à un aquarium. Toi, tu le fais. Je me fous que ce ne soit pas la même mentalité. Un requin Bulldog n’a rien à foutre dans un bassin, ni une murène ou un poisson clown. C’est le même principe.
_ Je suis au courant pour les réserves de Loups et JE TROUVE CA SUPER !
_ Alors, peut-être que le morceau de phrase dans l’article “Si vus avez les moyens”, n’est pas assez clair pour vous, mais OUI, je sais, merci, qu’un safari coûte très cher. ET ALORS ? TANT MIEUX ! Quand on arrive enfin à se l’offrir, c’est un vrai cadeau, un prestige et ça rend d’autant plus magique la chance de pouvoir observer les animaux dans leur environment sauvage. Et Vincent, les animaux sauvages sont un luxe. Je ne pense pas que par soucis d’égalité (un principe Humain), on doive les soustraire à leur environment pour nous les rendre plus accessibles, et tout ça sous couvert de pédagogie. C’est de l’égoïsme pur et dur. C’est de la mégalomanie. Ca n’est pas différent de Cléôpatre qui avait ses girafes et ses lions. Alors quoi ? Ca veut dire que si Elon Musk parvient à poser un pied sur Mars, alors qu’il aura investi des milliers dans la recherche aérospatiale, vous considérez qu’il serait normal que vous y alliez aussi pour moins de 100 euros, par soucis d’égalité ? Parce que l’argent ne devrait pas vous empêcher d’assouvir vos lubies ?
_ En France, non c’est vrai on ne drogue pas les animaux. Simplement parce qu’on ne propose pas “la photo avec le tigre”, et parce qu’il y a malgré tout (je le reconnais, faut pas croire) un minimum d’éthique. Mais oui, en Chine, c’est monnaie courante. Et mon article ne se cantonne pas aux zoos, aquariums et lieux d’enfermement d’animaux en FRANCE. J’ai écrit cet Article, à Sydney, ville que je quitte ce soir, justement parce qu’il était question d’aller au ZOO et à l’Aquarium.
_ Je n’ai pas besoin Vincent, qu’on m’explique ce qu’est le rôle d’un zoo. Merci ! Je rebondis une nouvelle fois sur cette ignominie que vous réitérez “les animaux sont plus en danger dans la nature” donc enfermons-les ! Et bien non, je persiste à dire que c’est grotesque, et qu’on 7 milliers de cerveaux humains sur Terre qui je suis sûre peuvent trouver une meilleure solution que celle-là. Je suis d’accord avec vous en revanche. L’Homme est le seul cancer de la planète. Et un jour, il sera réduit à néant. Terre pourra enfin passer de nuits tranquilles.
_ Quelle bêtise… Pardon mais c’est terrible ! “Regarde mon chéri, tu vois cet ours blanc qui évolue à Paris, dans un climat tempéré et qui ne sait plus pêcher un phoque tout seul ? Et bien en fait, il ne peut être heureux et épanoui que sur la banquise par des températures polaires. Tu es content de le voir malheureux ici hein ?” Les garder sous des cloches de Verre, c’est ce qu’on peut faire de pire “Pour pouvoir montrer aux enfants, les animaux qu’il y avait avant”. Vous pensez que vous avez souffert de ne voir les dinosaures, qu’en livres, en images de synthèses, fossiles et ossements ? Ca vous a pourri la vie ou pas ? Bah je crois pas, je crois même que grâce à ça, vous avez gardé une forme de respect et de fascination pour eux.
_ Pardon mais non. Je n’arrêterai pas, malgré votre usage de l’impératif, de dire que les zoos sont des prisons pour animaux. Car même si les soigneurs sont très bien intentionnés, je n’en doute pas (j’ai même voulu être soigneur à temps partiel au Parc Zoologique de Paris, il y a quelques années, c’est dire !), il n’empêche que le principe est MAUVAIS, que l’espace alloué aux animaux EST FORCEMENT TROP PETIT. Et que les vitrines d’exposition de la nature sauvage, sont pour moi, le PIRE DES DANGERS. Ca ne permet pas l’émerveillement, ça ne rend pas les gens plus responsables. Et ça ne profite qu’à un pourcentage infime d’animaux lors de certains programmes, en effet.
Voilà tout. J’aurais préféré que l’on s’exprime ensemble de vive voix, car ce débat est extrêmement intéressant. Je vous remercie en tout cas d’avoir apporté des idées si différentes des miennes. J’espère que je ne vous ai pas blessé dans des propos, je suis enflammée par une tristesse et une cause qui me tient à coeur. A bientôt Vincent !
_
Vos propos ne m’ont absolument pas blessé car j’estime que chacun as son avis sur la question.
Vos arguments sont également convaincants et je l’entends bien. Mais malheureusement il y aura toujours des personnes mal intentionnées pour faire du mal aux animaux sauvages dans la nature. C’est vrai qu’on est 7 milliards de cerveaux sur Terre mais on utilise ces cerveaux pour notre bien personnel, les énergies , la consommation , l’économie etc… On est dans une société nombriliste et malheureusement la cause animale dans la nature on ne s’en préoccupe pas assez. Après c’est triste à dire mais je persiste à dire qu’un gorille, qu’un ours polaire où un éléphant ont plus de chance de survivre et de vivre heureux dans un zoo que dans la nature… ça me désole de dire ça mais c’est la vérité. Le jour où on aura une société qui arrêtera de détruire la biodiversité animale et florale alors là oui on n’aura plus besoin de zoos. Tant que les mentalités ne changeront pas alors rien ne pourra s’arranger. Et ce n’est pas avec des politiques comme celles de Donald Trump sur l’abattage des ours pendant les périodes d’hibernations que le monde ira mieux dans sens des animaux. Enfin il serait également temps de créer des vrais comités de contrôle des parcs zoologiques au niveau mondial afin que des zoos qui maltraitent où drogues leurs animaux soit sévèrement punis et ferme définitivement.
Donc le gros soucis c’est surtout notre société , on aura plus besoin du travail des parc zoologiques le jour où notre société changera. Hélas ce n’est pas aujourd’hui où demain j’en ai bien peur….
Je ne pense pas que le bonheur/l’épanouissement des animaux sauvages aient à voir avec leur longévité. Ce n’est pas parce qu’en cages, ils sont à l’abri des dangers qu’ils sont forcément plus heureux. Au contraire.
Mais dans l’ensemble nous nous retrouvons sur ce.sujet délicat.!
Bonjour Ornella et merci pour cet article qui m’a beaucoup intéressé car le sujet est très complexe.
Avant ces 4 deniers mois je suis allé une seule fois au zoo. je devais avoir 5 ans, c’était à Vincennes lors d’un voyage à Paris. Ensuite ca ne m’a plus jamais intéressé car je dévorais les reportages animalier à la tv qui racontaient toujours des histoires incroyable. Pour moi aller au zoo aurait été aller voir des animaux malheureux. Néanmoins en 98 je passais pas le jardin des plantes pour aller en cours à Jussieu et un jour j’avais vu ces ours au fond d’un trou (visibles de l’extérieur) et ils semblaient fous. comme deux patients irrécupérables d’un hopital psy. Je ne parle pas des loups qui avaient 50m2.
Bref, je n’ai jamais ressenti l’envie d’y retourner.
Néanmoins, devenant papa d’un petit garcon d’1 an et vivant à 10min d’un zoo (qui se dit respectueux du bien-être des animaux) je me suis dit, comme bcp de parents que peut-être il devrait en voir “en vrai” car il a ses livres illustrés mais ne regarde pas les écrans. Derrière cela aussi l’idée de le surprendre en lui faisant découvrir des choses et de lui faire aimer les animaux …. en cage (???).
A la première sorti, tout m’est revenu et j’étais insupportable a pointer chaque chose qui rendait l’animal loin de ce dont il avait besoin. Ma femme n’en pouvait plus. Mon fils adorait les voir car il découvrait et il sortait. J’ai donc réfléchi à comment en tirer le meilleur et j’ai décidé de continuer à l’y emmener aux conditions suivantes:
– meme s’il ne parle pas, lui expliquer devant chaque animal ce qui serait bon pour lui et pourquoi il n’est pas heureux ici
– lui montrer que devant les singes, le spectacle ce sont les visiteurs qui finalement sont les idiots à regarder (y compris nous)
A ce propos un dos argenté m’a donné raison en venant se coller à la vitre et en dévisageant les gens présents
– Continuer à lui lire des histoires avec des animaux dans leur environnement
– Toujours finir mes phrases par “c’est pourquoi, si tu veux un jour tu pourra mettre fin à tout cela
Ce dernier point est très important car on ne peut changer que les choses qu’on connait et de l’intérieur. L’opposition frontale ne mène qu’au conflit.
Il est vrai aussi que beaucoup d’animaux présents sont nés en captivités et ne peuvent pas être réintroduit dans une nature qu’ils ne connaissent pas. Néanmoins on peut pallier à celaa en créant des sanctuaires naturels ou en ne les forçant pas à se reproduire lorsqu’ils ne le veulent pas. D’ailleurs c’est souvent une position hypocrite de la part des zoos puisque de nombreuses espèces ont en effet été soustraites à la nature ou peuvent être réintroduites.
Enfin l’excuse qui dit qu’on y préserve des espèces qui disparaissent dans la nature est une manière de fuir notre responsabilité face à des extinctions fruits de nos actions. On ne préserve de toute façon pas une espèce en cage.
J’attends avec impatience votre article sur les chiens bourrés de maladies génétiques qui sont le fruit de croisements orchestrés par l’homme pour faire des races “mignones” au bon plaisir de leurs maitres. Je pense en particulier à tous ces chiens au nez écrasés qui meurent tous de problèmes respiratoires. Quand on ne prétend pas préserver des espèces, on inventes des races qui vivent en souffrant.
Merci Edgard pour votre témoignage.
Vous êtes un des rares parents je pense à avoir un tel recul sur cette situation. Bravo à vous !
Et je suis d’accord avec vous sur le principe des races que l’on crée. C’est ignoble. Et certains dirons qu’on l’a toujours fait alors pourquoi faudrait-il que cela change ?
À bientôt Edgard !
Chère Ornella,
Je vais faire tâche dans cette liste de commentaires tous plus élogieux les uns que les autres, mais je ne suis pas d’accord avec votre billet (il en faut bien un) et je vais essayer de vous montrer de manière argumentée pourquoi je trouve que vous avez une vision erronée du problème.
Mon cursus (pas que cela fasse de moi un grand spécialiste détenteur de LA vérité mais qui me donne un minimum le droit de la ramener sur le sujet): Etudes de biologie; volontaire dans des projets de conservation d’espèces menacées et centres de soin en France et a l’étranger; soigneur animalier en zoo; et depuis 5 ans biologiste de terrain, guide et éducateur dans le domaine de la conservation en Amérique du Sud.
Je tiens tout d’abord à clarifier ce qui va suivre, il ne s’agit pas ici de défendre aveuglement les zoos. Il n’y a pas vraiment d’arguments pour défendre les installations d’antan qui se limitaient généralement à de l’exhibition d’animaux dans de mauvaises conditions et je suis totalement conscient que certains zoos de ce type existent toujours et devraient tout simplement être fermés. Cependant croire que tous les parcs zoologiques sont ainsi n’est tout simplement pas vrai. Nombre d’entre eux font partie d’associations internationales, aident des organisations locales dans de nombreux pays sur des projets de conservation, sont d’excellents lieux d’éducation et sauvent des espèces de l’extinction par des projets de reproduction en captivité (nous y reviendrons).
Reprenons votre billet. Vous dites qu’avec l’âge et le recul se posent de sérieuses questions. D’accord mais il semblerait que vous ne posiez pas les bonnes ou vous ne cherchiez pas bien loin les réponses… qui sont pourtant parfois dans vos questions.
• Comment puis-je tolérer de voir des orangs-outans en captivité dans les zoos quand ils font partie de la liste des menacés d’extinction ?
En arrêtant de tolérer les activités humaines qui font que l’orang outan est menace d’extinction.
• Pourquoi les gorilles à dos argenté se voient nombreux en cage avec des décors carton-pâte quand ils sont annoncés en danger CRITIQUE d’extinction ?
Tout d’abord les “gorilles à dos argentés” ne sont pas une espèce. Ce sont simplement les males gorilles. Et pourquoi ? Parce qu’ils sont en danger critique d’extinction !! C’est dans votre question !! (Pardon je m’emporte…)
• Pourquoi des rhinocéros noirs, ou de Java s’entassent dans des boîtes,
Il y a moins de 70 rhinos de Java a l’état sauvage. L’espèce a officiellement été considérée éteinte au Vietnam au début de la décennie. Le braconnage de rhinos africains (noirs et blancs) bat des records tous les ans. On en est à plus de 7000 sur la dernière décennie. Une femelle rhino noir a récemment encore été tuée. Alors le jour où on aura assez d’individus pour qu’ils soient entassés croyez moi qu’on sera content.
• des Panda Roux à la Ménagerie du Jardin des Plantes ?
Parce que le braconnage dont il est victime en Asie est en augmentation. Et devinez quoi, l’association française d’éducation et de conservation de cette espèce a été créée par un zoo et nombre de ses membres actifs dont des soigneurs animaliers.
Etc etc
Je remarque avec quelle rapidité vous passez sur la partie « les zoos pour protéger des espèces ». Selon l’IUCN, 69 espèces (animale et végétale) sont considérée éteintes en milieu naturel ce qui veut dire qu’elles sont encore présentes sur Terre grâce à des zoos, des centres,… Sans les zoos le Condor de Californie aurait disparu, l’avenir du pigeon rose, du Garrulaxe de courtois, de la Panthère de l’amour… (les exemples sont légion) serait encore plus sombre qu’il ne l’est déjà. Vous confondez causes et conséquences. Les zoos actuels présentent des espèces menacées parce que braconnage, perte d’habitat, réchauffement climatique, espèces invasives…
Concernant le paragraphe suivant on est d’accord que les flashes incessants et les ignobles petits humains (et les grands aussi je vous rassure) qui tapent sur les vitres et crient à vous percer les tympans sont un problème d’éducation qui n’a rien à voir avec le zoo en soi. Il n’y a nulle part des panneaux qui vous demandent d’agir ainsi (et au contraire vous en trouvez généralement qui rappelle l’interdiction de ces comportements). Alors si les gens sont des bœufs (avec tout le respect que j’ai pour les bœufs) ce n’est pas de la faute des zoos.
Et puis alors pardon mais comparer les méthodes en zoos a des cas d’agressions sexuelles, de kidnapping et de séquestration… Dans le genre exagérations mal-placée et hors de propos on est bien. Même pas une petite allusion aux camps de concentration au point où on en est ? Vous n’oublierez pas d’envoyer votre billet aux victimes de ces agressions ou à Natascha Kampusch. Elles apprécieront.
Vous voyagez a priori régulièrement (au moins Australie, Islande et Thaïlande plusieurs fois d’après votre billet). Plusieurs choses. Tout d’abord, n’oubliez pas que vous êtes une privilégiée. Peu de familles peuvent se permettre cela. Alors oui, elles vont peut-être plus facilement dépenser 50 euros dans un zoo pour que leurs enfants voient des choses différentes que 4000 euros dans un voyage. Et vous dites avoir ouvert les yeux. A priori sur ce que vous vouliez voir, parce qu’en terme de braconnage, la Thaïlande (comme d’autres pays d’Asie du sud-est, d’Afrique ou même d’Europe) se place plutôt bien.
Je ne m’attarderai pas sur le paragraphe sur le clonage de macaques en Chine… qui n’a absolument rien à voir avec les zoos. Ça serait bien de ne pas mélanger les choses. Désolé mais c’est totalement hors-sujet.
Vous dites que n’irez plus dans un zoo et n’emmènerez plus vos neveux ou enfants ni pour les amuser, ni pour les occuper, ni pour leur « faire faire une petite sortie”. Cela tombe bien, parce que ce n’est pas l’intérêt, les zoos ne sont pas (plus) faits pour ça ! Vous occultez la partie essentielle : l’éducation ! Alors emmenez les dans de bons zoos, ne les laissez pas crier et taper sur les vitres, mais au contraire lisez les panneaux éducatifs, faites les poser des questions aux soigneurs, faites les réfléchir sur la raison pour laquelle ces animaux sont ici et donnez-leur les outils et la curiosité d’aller fouiller un peu plus profond une fois sortis du zoo.
Vous aimez les animaux, cela ne fait aucun doute et c’est tout à votre honneur, mais il parait évident que vous vous êtes lancée dans un billet à charge contre les zoos en suivant vos sentiments mais pas la raison, sans connaitre la réalité de ces parcs ni la violente complexité du monde la conservation. Il est aisé de dire que les zoos ne sont que des prisons, la réalité est plus compliquée (et encore une fois, loin de moi l’intention de faire croire que tout est rose dans le monde des zoos).
Alors oui, Mina est peut-être encore naïve et candide, mais son enthousiasme à aller voir des poissons, même si c’est dans un aquarium, ou des oiseaux, même si c’est dans une volière, l’amènera peut-être, si bien accompagnée et éduquée, à agir pour la connaissance et la protection de ces espèces. Et croyez-moi, cela ne sera pas du luxe.
Je ne me serai pas donné la peine d’écrire ce texte si votre billet était resté sous une forme de confidentialité sur votre blog. Mais le faire publier sur le Huff où il peut être lu par des milliers de personnes, alors que vous ne maitrisez pas franchement le sujet, me parait quelque peu irresponsable.
En espérant vous avoir porté matière à réflexion et que la prochaine fois vous accompagniez Mina dans sa soif de découvertes et d’émerveillement.
Cordialement.
Je vous rassure Yann, vous n’êtes pas le seul à penser différemment de moi ni le premier à exprimer ici vos contre-opinions ! 🙂
C’est avec plaisir que j’ai lu votre commentaire.
Je rebondis sur une première chose. Vous dites que je réfléchis avec mes sentiments et non ma raison. C’est tout à fait vrai ! Je privilégie d’abord mon ressenti.qui n’engage d’ailleurs que moi. Ce billet est avant tout un retour sur mes ressentis personnels. Libre à qui veut d’être d’accord ou non. Et j’ajoute que BIENSÛR, il y a des zoos avec de fabuleux programmes de conservation. Je ne le renié absolument pas. Il n’empêche que pour moi, cette alternative, de conservation/préservation des espèces par l’enfermement dans un sanctuaire, n’est pas la solution adéquat. C’est contourner un problème.
Je vais essayer de répondre à chacun des points que vous soulevez, brièvement. Je dis essayer, parce que j’écris depuis mon téléphone et que ce n’est pas très pratique :
Votre très joli cursus fait de vous quelqu’un de plus expert que moi, ça ne fait pas de doute. Néanmoins, c’est un peu comme les parents qui pensent que les personnes sans enfants sont inaptes à leur donner des conseils en matière d’éducation : c’est un peu facile. Je rappelle que mon billet est avant tout le récit d’une expérience et de ressentis personnels en des termes crus et tranchés, je le reconnais mais après tout, c’est mon droit. Et d’ailleurs, je n’ai pas “décidé de publier sur le Huffington post”, c’est une responsable de la rédaction qui m’a écrit pour me demander l’autorisation de relayer mon billet.
Aux questions que j’ai posées à titre d’exemple, vous y répondez que les réponses sont dans les questions. Quand je demande pourquoi des Pandas roux se trouvent à la ménagerie du Jardin des plantes, vous me répondez : parce que le braconnage augmente. Mais en vérité cette réponse est insatisfaisante pour moi. Quand je demande au sujet des gors, vous me dites : c’est justement parce qu’ils sont en voie d’extinction (en me prenant au passage pour une imbécile). Sauf que on ne devrait pas avoir à soustraire un animal de son. Habitat pour le protéger. Ce n’est pas une SOLUTION CONVAINCANTE pour moi, d’où l’intérêt de se poser ces questions.
Évidemment que des zoos ont permis de sauver des espèces, je ne LE RENIE PAS le moins du monde ! Et encore heureux ! Mais mon choix de rester éloignée de ces lieux est inchangé. C’est une question de principe. Que vous ne le compreniez pas, c’est un problème qui est vôtre.
En effet, quand je parle des petits humains, j’entends particulièrement les adultes, qui me désolent.
Pardon, si j’ai heurté votre sensibilité avec mes comparaisons, mais elles me semblent à propos. Je vous choque, j’en suis navrée. Mais c’est ce que je ressens au plus profond de moi, et ces formulations sont une manière d’éveiller ceux qui les lisent à une autre perspective (encore une fois, qu’ils l’approuvent ou la réfutent).
Je n’oublie absolument rien, Monsieur. Privilégiée oui et non. J’ai travaillé pour ces voyages. Je peux me les permettre parce que je suis seule à nourrir. Je ne les ai volés à personne. Et je n’ai pas voyagé à l’étranger dans ma jeunesse dans ma jeunesse (ou seulement avec l’école). Je n’en ai pas ressenti de frustration d’ailleurs, je m’instruisais autrement.
J’ai conscience qu’un safari est cher pour la simple raison que j’ai moi-même pas les moyens de m’en offrir un. Ça fait partie des choses dont je rêve et que je me laisse le temps de voir mûrir jusqu’au jour, dans des années, où je pourrais accomplir ce dessein.
Encore une fois, vous me prenez pour une imbécile en me suggérant à côté de la plaque au sujet du braconnage. Au risque de vous décevoir, je suis bien au courant. Ça m’empêche pas de penser que les zoos ne sont pas la solution.
Au sujet des macaques, c’est peut-être hors sujet pour vous, ça ne l’est pas pour dans le sens où j’évoque les dérives humaines. Merci de ne pas me donner de leçons.
Vous me dites que les zoos n’ont pas pour but de faire des petites sorties : Pourtant, beaucoup de.gens qui ne savent pas quoi faire pour occuper leurs enfants proposent la solution ultime de la journée au zoo. Il n’y a qu’à voir les campagnes de publicité pour comprendre que le but n’est pas la pédagogie, tel que vous l’espérez. En tout cas, ce n’est pas l’aspect éducatif et pédagogique qui fait vendre.
Et je n’ai pas besoin d’un zoo pour inculquer la curiosité et le goût de l’émerveillement à qui que ce soit.
Hormis les remontrances de papa, je suis contente que vous ayez partagé votre opinion, avec tous les arguments dont vous avez fait preuve qui sont d’ailleurs légitimes.
J’aimerais que vous compreniez que je ne pars pas en guerre contre les zoos. Je ne serai pas des anarchistes qui libèrent les lémuriens en pleine nuit sous prétexte que leur place n’est pas dans une cage. Je ne suis pas aussi irresponsable que vous l’imaginez. Et je ne crache pas à la figure de ceux qui y vont. Je ne les insulte pas. Je choisis juste de ne pas venir. C’est tout.
Enfin, j’aimerai vous soumettre l’anecdote suivante : pendant mes études de comédie, je me suis renseignée afin de connaître les capacités requises pour être soigneur au parc Zoologique de Paris. J’avais l’intention de faire partie des équipes qui font la différence. Donc croyez-moi bien quand je vous dis que JE SAIS, les soigneurs bien intentionnés, investis, passionnés. Et c’est un très beau métier. Mais c’est le concept du zoo qui ne me convient plus.
J’espère que je vous ai pas trop fait bouillir par mes idées diamétralement opposées aux vôtres. J’avoue ne pas être très à l’aise avec les conflits.
À bientôt Yann et merci encore.
Ornella
C’est un article très long, c’est aussi un article très vrai. Pour tous les animaux non-humains, je te remercie chaleureusement. Réussir à voir la prison et la torture derrière les zoos demande du temps mais une fois que ce pas est fait, on ne peut plus fermer les yeux.
Merci Cléa pour ton retour positif !
Très intéressant ton article ainsi que les commentaires… Je n’ai pas des milliers d’arguments à donner sur ce sujet, je n’irai pas non plus car ça me fait profondément de la peine de voir ces animaux enfermés point barre.
Oui, la liberté, cela les conduit peut être aussi à plus de danger, mais ça c’est la vie. On ne mettrait pas un enfant en cage pour mieux le préserver des dangers.
Si des espèces viennent à disparaitre, il faut arrêter de se donner bonne conscience en se disant que le zoo les sauvent. Je crois qu’il y a d’autres actions à faire au delà de cela dans notre mode de vie, notre consommation…
MERCI ! Je partage complètement ton avis. Il faut arrêter l’hypocrisie. Préserver les apparences, ça suffit pas.
Ouf ! Quand je vois les commentaires, je me dis que c’est un sujet très controversé. Et pourtant je ne peux que dire que je suis totalement d’accord avec toi. Je trouve ça incroyable que l’homme ait en permanence besoin d’animaux pour se divertir, à leurs dépens. Et je remercie tellement mes parents de ne m’avoir jamais emmené au zoo ! Bien que j’ai pu allé à l’aquarium. En tout cas, quand je verrai des animaux, ce sera uniquement dans leur milieu naturel, de manière étique et respectueuse de leur environnement. Merci pour ce beau rappel. On oublie souvent tout cela tellement ça nous parait naturel finalement.
Je suis contente de voir que d’autres personnes sont sur la longueur d’onde ! Et peinée/étonnée quand le contraire arrive ! Merci pour ton commentaire
Hello Ornella,
Je suis d’accord avec toi, moi non plus je ne vais plus au zoo ni delphinariums ni rien du tout pour voir des animaux. Je me contente de les observer dans la nature, quand j’ai de la chance ! :p
J’ai écris un article sur les zoos, mais dans cet article j’avoue que je n’ai pas vraiment tranché sur le pour ou le contre. Il y a des cas où les zoos ont réellement aidé des espèces en voie d’extinction ou de disparition. https://www.leswaouhdevic.com/zoo/
Mais il est vrai que certaines améliorations sont à prévoir :
– n’avoir que des animaux en voie de disparitions ou d’extinction
– on oublie les cages et on privilégie les grands espaces (et on les veut trés trés trés trés grands les espaces)
– on oublie les oiseaux les reptiles et toussa dans leur minuscule enclos ….
– et tellement d’autres !
Je vais lire ton article de ce pas ! Merci d’être venue jusqu’ici !
Bonjour,
Cela fait du bien de lire des articles aussi bien rédigés et parlant de sujets qui me parlent, qui m’inspirent dans mon quotidien.
J’ai fait une sortie il y a quelques mois dans un “aquarium” dans le sud de la France, je n’y avais jamais mis les pieds car je ne supporte pas les lieux où des animaux vivent en captivité.
Curieuse malgré tout de voir la réalité, je n’ai pas été surprise…J’ai pu voir des personnes admirer des quantités de poissons tenus (emprisonnés) dans des minuscules aquariums. Des poissons malheureux qui tournent en rond sans cesse dans un environnement macabre qui est tout sauf naturel. J’ai pleuré sur place, prise par un sentiment de dégout pour l’être humain, j’ai pleuré de voir des personnes admirées cela avec plaisir comme un spectacle irréel, sur un écran de TV. J’ai pleuré, parce qu’on se divertie tout en faisant souffrir des animaux, on se fait du fric en faisait souffrir ces animaux..et ça me désolera toujours autant.
Nous détruisons les espèces animales dans le monde puis nous voulons les préserver en les emprisonnant pour sauvegarder ces espèces. Nous tentons de réparer nos erreurs en les tenant en captivité et en offrant un spectacle affligeant aux gens..mmh
C’est le propre de cette bêtise humaine…
Très joli billet que tu nous a fait là. Chapeau :-).Perso, je n’ai plus était dans un zoo depuis l’âge de 12 ans et jamais je n’y retournerai. Je trouve ça extrêmement dégradant et humiliant, aussi bien pour les animaux que les humains. Certaines personnes prennent l’excuse de l’apprentissage pour les enfants et une pseudo sensibilisation, mais on sait que c’est loin d’être le but premier. Gardé des animaux sauvages en captivité pour le plaisir, besoin, d’être humains c’est tout sauf le bon moyen. Je préfère prendre un bon livres et faire la lecture avec pourquoi pas un bon reportages. ” oui mais c’est mieux de les voir en vrai”. Mais a quel prix pour ces animaux….. Comment peut-on regarder et s’émerveiller devant des animaux sortis de leur état naturel pour se retrouver entre “4 mûrs” dévisagé par une bande de passant qui au finale ne leur prête pas le moindre intérêt dans le fond. Juste pour un effet de “style”… Une photo souvenir et quelque chose à raconter. Enfin j’aurai tant de chose a dire encore, mais je ne veux pas monopoliser le débat. Merci d’avoir lu mon avis sur le sujet.
Je suis à 100% d’accord avec toi ! Pas de problème, tu ne monopolises pas le débat. Les commentaires sont là pour ça !
Bonjour,
tout d’abord merci énormément pour cet article.
J’ai 17 ans et je travaille pour un projet pour le bac (TPE) qui est une sorte de grand exposé que nous présenterons à l’oral. J’ai choisi, avec une amie qui partage mes points de vue, de le faire sur le règne animal et les animaux dans les zoos. Nous récoltons toutes les informations possibles pour rédiger un exposé riche (sous forme de magazine) qui sensibilisera nos auditeurs et remettront en question peut-être leur façon de fonctionner. Ton article, qui tout d’abord m’a énormément plus, de part sa sensibilité et son humanité, m’a également apporté de nombreuses idées et m’a permis d’avancer sur mon TPE.
Je remercie la terre que certaines personnes comme toi existent aussi, car c’est avec des gens comme ça que la Terre et les hommes continuent à avoir de l’espoir et lutter contre les inégalités.
Avec cet article, tu as non seulement sensibiliser sûrement de nombreuses personnes, mais aussi aidé des jeunes lycéennes à faire un exposé qu’elles présenteront au bac à leurs auditeurs, et ces auditeurs qui en parleront peut-être autour d’eux, qui en parleront à leur proches etc….
Merci pour ton aide, et très très bonne continuation 🙂
Bonjour Elea,
Eh oui, je connais les TPE ! Le mien était sur les 7 Pêchés Capitaux et leur impact de nos jours. On avait eu 15 ou 16, je ne sais plus.
Merci pour ce joli retour, c’est très agréable de savoir que mon article fera partie de votre base de travail, surtout sur un sujet aussi délicat et qui me tient tant à coeur !
En espérant que vos travaux se passent pour le mieux !
Bah je cherchais des chaussures d’une marque américaine mais je suis arrivé là…et le titre m’a accroché!
Je mène une vie très simple sans vraiment d’argent pour faire tous ces voyages et j’en suis très heureux car ça minimise mon impact sur la planète.
Je suis plus près des animaux que des humains, d’ailleurs je n’ai presque pas d’amis. Je vie la plupart du temps dehors et je communique avec mon environnement et comme les peuplades isolées je remercie dame nature de me fournir de quoi survivre.
Le seul problème aujourd’hui n’est pas le zoo ou la pollution ou l’argent, c’est l’humain “civilisé” en lui-même qui veut à tout prix imposer sa force sur son environnement pour organiser une forme de communauté appelé société. Elle produit les désastres qui nous crèvent les yeux et que nous connaissons tous sans avoir la possibilité de renverser la vapeur : ce sera notre perte par l’agonie de la planète. Je ne suis pas pessimiste dans ma vie mais il est simple de percevoir l’avenir en fonction de notre comportement actuel.
Se battre pour la cause : encore imposer sa force, donc prendre position contre ce qui est en marche.
Je me souviens de jeunes visiteurs avec un enfant en poussette au zoo de la Flèche qui s’amusaient à donner du pop corn aux loutres et ils rigolaient. Il y avait d’autres personnes autour mais ils ne disait rien. Dès que je suis arrivé je leur ai demandé s’ils pensaient que c’était une bonne chose ce qu’il faisait. Encéphalogramme plat à la réponse : “bah quoi elles le mange”. Evidemment je leur ai dit d’arrêter et je suis allez chercher des “soigneurs” pour qu’ils veillent car en plus les loutres étaient en période de reproduction.
Bah voilà c’est ça l’humain aujourd’hui et malheureusement les enfants suivent pour la prochaine génération avec déjà de la mayonnaise dans la tête.
Donc loin des “humains civilisés”, mieux je me porte.
Juste pour rigoler encore une dernière. Au début de cet hiver un habitant du village qui me précédait sur la route,de nuit, tape un animal, il s’arrête et moi aussi. Il me dit :”je viens de taper une biche”. Je lui répond : “elle est où?” la bête était dans le fossé, les reins cassés, en train d’agoniser. Bon c’est triste mais la pauvre bête n’est plus apte à vivre sa vie donc la mort est inévitable : il faut l’accepter et espérer que dame nature créée une nouvelle vie pour la survie de l’espèce. MAIS au lieu d’une biche(ça fait plus de 100kg), c’était un pauvre petit chevreuil, un jeune de l’année qui faisait 10 kg. Je l’avais vu 15jours auparavant avec sa mère et un autre jeune passer devant ma voiture au même endroit.
Tout ça pour dire que certains habitants de la campagne ne savent même pas faire la différence entre une biche et un chevreuil?
Par respect pour la nature à sa place je me ferai hara-kiri car l’ignorance à ce niveau(je mets mes deux mains à couper qu’il a déjà regardé un documentaire animalier sur les animaux”exotiques” à notre France) est d’une telle gravité que seule la mort me permettrait de garder ma dignité. Après vous pensez qu’il faut encore faire des enfant?
J’aimerais vivre sans téléphone portable, sans ordi et sans voiture mais je n’y arrive pas.
En tout cas je vais finir sans chaussures car je laisse tomber ma recherche et je vais user à la corde celles que je voulais changer : merci au moins pour ça.
Votre commentaire m’a donné un grand sourire. Cette histoire de chaussure a fait ma journée ! Merci pour votre réaction. 🙂
Hélas, Peaugres est identique, avec des éléphants en cage et des loups arctiques qui n’ont rien à faire sous ce climat… Ne cautionnez pas ce zoo non plus, même s’il se fait passer pour autre chose