Quand j’étais plus jeune, seules les pierres cristallines attiraient mon regard. Péridot, cristal de roche, citrine, quartz fumé, amazonite, aigue marine, tanzanite, améthyste, fluorite, ambre, quartz hématoïde, célestine. J’étais envoûtée par les laiteuses également et dont on voyait le dessin des strates comme la calcédoine bleue, la manganocalcite, l’aventurine ou celles encore bardées de reflets magiques comme la pierre de lune ou la labradorite. Les pierres opaques et sombres suscitaient chez moi une totale indifférence, voire du dégoût, à quelques rares exceptions près : j’étais fascinée par la malachite ou le lapis lazuli, l’hématite également pour sa densité extraordinaire (c’est une pierre dont la masse est très importante en considération de sa taille) et son aspect miroitant argenté. Mais la turquoise par exemple, pourtant très populaire ne me faisait aucun effet. Ce fût le cas également des yeux de tigre, faucon, taureau, de l’obsidienne, de la shungite ou tourmaline noire, du jade, du jaspe rouge, de la cornaline. Je détestais la pyrite, la chalcopyrite qui avaient tout de pierres factices… Et pourtant.
L’attirance spontanée pour les cristaux translucides ou clairs
D’une façon générale, les quartz et pierres de couleur froide résonnent avec des chakras hauts : coeur, gorge, troisième oeil, couronne. Et mon obsession pour la pureté, le côté translucide, la clarté, et a fortiori la clairvoyance n’était pas anodine. Ce sont des domaines que je maîtrise assez bien naturellement (non pas que je sois pûre, entendons-nous bien) et qui d’ailleurs vibrent trop. Mon 3ème oeil est une plaie depuis toujours. Je cogite trop. Tout le monde me le rappelle en permanence.
Eternellement, l’ancrage fait défaut
En lithothérapie, les pierres qui nous répugnent en disent long sur les problèmes qu’il reste à régler. Et clairement, les pierres sombres et de couleurs chaudes sont en vibration avec des soucis que j’ai depuis toujours : l’ancrage, l’estime et l’amour de soi, la notion de plaisir, le pouvoir, assumer sa créativité, la combattivité. Quelques années de travail personnel, de démarches et de volonté ont suffit à renverser la vapeur. Tout n’est pas rose et sucré mais tout est bien plus harmonieux. J’ai pu accéder à une dimension de mon être que je croyais pour toujours éteinte. Moi, qui préférais la richesse et le foisonnement de mon monde intérieur, moi passive me laissant traverser par les courants, moi effrayée par le poids terrestre de mon corps et grisée par la puissance de mon esprit, je me résignais à m’éloigner du Yang, de l’action, de la vie prise à bras le corps et à demeurer une rêveuse mélancolique écrasée par cet univers cruel actuel, où l’on tue pour une cigarette, où l’on massacre des rhinocéros pour de meilleures érections.
Un stage pour apprendre et faire le bilan
Les 2, 3, et 4 février derniers, j’ai participé à un stage de bioénergétique où l’on mêlait lithothérapie et étude des couleurs à travers de nombreuses méditations, des exercices de visualisation accompagnés du chant vibrant d’un Gong chinois et de bols de cristal. J’ai passé 3 jours dans la plénitude. Ce stage a été très instructif. J’ai confirmé plus que je n’ai appris. Et les confirmations sont aussi bonnes que les apprentissages.
L’autre est forcément meilleur.
Cinq ans en arrière, j’étais une tout autre personne. Je ne m’accordais aucun crédit. Je ne faisais confiance à aucun de mes ressentis. Ceux pour qui j’avais de l’estime avaient forcément de meilleures intuitions que moi. Il fallait que je les écoute, que je m’en imprègne, que j’analyse avec ma tête le pourquoi du comment. Mon ami Richard vous dirait que je n’ai rien à voir avec la personne que j’étais auparavant. Certaines âmes de passage sur ma route m’ont guidée en conscience ou parfois sans le savoir, jusqu’au point de croire sans le moindre doute, de me laisser cueillir par les informations susurrées à mon oreille. Je ne suis plus ni mon juge ni mon bourreau. Je ne m’accable plus systématiquement avant même d’avoir fini de formuler mon intuition. J’ai fait un grand pas en avant de ce point de vue. Avec mon guérisseur, quand j’étais boulimique, je travaillais beaucoup sur mon ancrage, sur mon désamour de moi, sur mes intestins à vifs.
Verdict : Tu es équilibrée
Lors de ce stage, je suis apparue à la bioénergéticienne comme quelqu’un d’équilibré. « Pardon, vous pouvez répéter ? » Première fois que j’entendais ça depuis toujours. Elle ne m’a pas dit que c’était vide, mort, creux, dans mon ventre, mes jambes ou mon plexus. Quedalle : Tu es équilibrée. Y a deux trois boulons à revisser mais c’est pas bien méchant. A la fois, les bras m’en sont tombés : c’était un contenu inédit que je n’avais jamais entendu ; à la fois, je le savais bien, que je suis mieux dans mes baskets. L’année dernière en est clairement responsable. La fin de la boulimie fût un sacré tremplin.
Être attentif à l’appel du coeur
En tentant de remonter la trace de ce mieux-être, je réalise que plusieurs étapes ont été franchies à travers les années. La première dont je me souvienne fût à Luchon, en 2015. J’étais alors en tournée avec un spectacle et avant de jouer, nous flânions dans le centre-ville quand je vis une boutique de minéraux. Je m’y engouffrai rapidement. Un grand tour d’horizon finit par me jeter nez à nez avec des opales vertes. Pierre absolument nouvelle à l’époque pour moi. Elles venaient, paraissait-il, d’Australie. Un vert Pistache, éclatant, laiteux. Un oeuf de dinosaure. Un truc vraiment merveilleux à mes yeux. Je n’ai pas hésité. C’était d’une telle évidence. A la base, je venais pour une pierre de Lune. J’ai pas cherché à comprendre, j’ai payé et suis repartie avec. Quelques jours plus tard, rentrée à Paris, un de mes amis me fait découvrir la boutique de pierres de Régina, la femme aux cheveux roses. Un vrai mausolée, une chapelle aux trésors à des prix particulièrement raisonnables. Je demande à Régina de me conseiller une pierre, elle qui est connue pour ses scans énergétiques. Elle me met dans la main une opale verte. Ce fût la première fois que j’osai donner du crédit à mon intuition. Plus tard, j’ai pris chez elle, une cornaline qui m’avait tapé dans l’oeil alors que rappelez-vous, plus haut, je disais la détester. Et puis un jour, je venais acheter une labradorite à La Joie des Pierres. Sauf que c’était sans compter sur cette magnifique pointe de Bois Fossile (ancrage) qui n’attendait que moi. Elle avait un coût tout de même, mais c’était elle. Il n’y avait pas de doute. Et ça, c’était en 2017.
Deux petites bénédictions
Tout au long du stage, j’ai formulé mes ressentis, exercice après exercice, méditation après méditation sans avoir la peur d’être dans le faux, d’avoir mal fait, d’avoir mal interprété. Je croyais en moi. Enfin. Le dernier jour, j’étais assez malheureuse. C’était mon anniversaire, 27 ans, et pour de nombreuses raisons, j’étais dans une tristesse infinie. Régina m’a offert deux pierres. La première m’a totalement surprise et ravie. Je cherchais à me procurer du jade blanc ou de l’howlite depuis quelques temps et elle m’offrit sans me questionner une autre pierre blanche dont je n’avais jusque là aucune connaissance : la scolecite. Une petite merveille. J’ai l’impression d’assister au jet brillant d’une étoile filante, figé dans la pierre. Pour la seconde, l’histoire est assez cocasse : A la fin du stage, nous devions sélectionner, deux pierres qui nous ressemblaient profondément, selon nous, et deux pierres qui nous rebutaient totalement mais dont on était sûr que ça pouvait nous être utile. Dans ma sélection de pierres dégueues, j’avais la stromatolite que je m’amusais à appeler avec classe : la pierre-caca. Comme son petit sobriquet l’indique, c’est une pierre marron assez moche. Du moins c’est ce que je pensais à ce moment précis. Régina en voyant ma sélection me dit : ça tombe bien je voulais te l’offrir aussi celle-là.
Y a le coup de foudre et l’apprentissage de l’amour, en lithothérapie
Encore une fois, mon ressenti était correct. La pierre qui me causait du dégoût reflétait un problème qu’il me fallait gérer. Régina m’emmena choisir une stromatolite en me disant : « Tu verras, avec le temps, tu vas finir par la trouver jolie. » Et vous savez quoi ? Elle avait raison. En me faisant choisir ma pierre, elle me laissa en examiner quelques unes sous toutes les coutures. Une d’entre elles me toucha particulièrement avec ses stries noires en formes de vagues. Elles avaient quelques choses de naïf. Je me jetai sur celle-ci donc. Quelques jours après -déjà-, sa couleur et sa texture, n’étaient plus un problème. Au contraire, je lui trouvais une beauté toute nouvelle. Un mois après, en accompagnant une amie dans la boutique, je suis tombée sur une grosse sphère de stromatolite : j’avais la bouche grande ouverte et les yeux en coeur, ou l’inverse. Elle était simplement magique. Je ne l’ai pas achetée. Le travail avait opéré.
Je me suis fait un cadeau en revanche, j’ai acheté un tout petit grenat. Le grenat est une pierre que je détestais auparavant. Il y a de nombreuses pierres que j’aime, qui me fascinent et que je ne me suis pas encore procurées. Je marche au feeling. Une dont je ressens le besoin, je la prends si la forme, l’aspect, la vibration me correspondent, si le prix en est raisonnable, évidemment.
Méfiez-vous des pierres que vous détestez. Elles ont surement énormément à vous apprendre ou à vous donner. Il en va de même avec les êtres humains qui vous dégoûtent. Demandez-vous pourquoi ? Quelle image de vous, voyez-vous en eux ? Qu’est-ce qu’il y a en eux qui vous effraie tant de vous ?
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Article très intéressant comme toujours.
En revanche, je me demandais comment savoir si la pierre que l’on choisi, est l’élue parce qu’on en a besoin ou si ce sont nos goûts et nos couleurs qui nous dirigent, comme pour le choix subjectif d’un vêtement en fonction de notre style?
Comme tu le sais, j’ai 2 palets de cornaline. Un dans mon sac, un sur ma table de chevet. Étonnamment, je ne m’en sers pas, je ne les prends pas dans la main, je ne les utilise pas… pire… je les oublie et les délaisse comme de vulgaires cailloux.
En revanche, mon obsidienne dorée je ne m’en sépare pas. Impossible de passer une journée sans l’avoir autour du cou. Je ne ressens rien en la portant, mais ne pas l’avoir me contrarie. Si je ne l’ai pas, je ne constate pas de différence si ce n’est la contrariété.
Au plaisir d’échanger sur le sujet.
<3
Je pense qu’il faut faire la différence entre celle qui t’attire irrésistiblement parce qu’elle est jolie et celle qui t’attire parce sans réfléchir. C’est comme tout en intuition : tout ce qui est conscientisé et analysé n’a pas de valeur. Ça doit venir d’un sentiment plus profond qui n’a pas eu le temps d’être interprété. Comme ce fût mon cas pour l’opale verte, au delà de sa beauté, elle semblait colmater des brèches intérieures (selon mon ressenti) et de même pour mon bois fossile. C’était lui. Un point c’est tout, comme un coup de foudre. Si tu ne te sers pas de ta cornaline et qu’elle t’indiffère c’est sans doute parce que tu n’as pas besoin à l’heure actuelle de ses propriétés ou du moins, tu as bien plus besoin de celles de ton obsidienne dorée.
c’est très intéressant ce que tu nous racontes sur ces pierres qu’on aime pas forcément, je vais y être plus attentive… en tous les cas merci pour ce partage !
bisous
Le plaisir est pour moi !
Ca ne m’étonne pas! A chaque fois que je déteste quelque chose ou quelqu’un, je me pose ce genre de question. Parce que ce n’est pas naturel pour moi de détester….
Intéressant ton parcours avec les pierres. J’avoue en avoir quelques unes mais ne rien ressentir de particulier à leur contact . Peut-être que je n’y suis pas trop réceptive tout simplement!
Peut-être en effet. Et puis quand on ne pratique pas, on n’exerce pas sa réceptivité donc c’est normal. Si tu faisais des exercices tous les jours, sans doute que tu ressentiras plus de choses.
Quel genre d’exercices?
Ca m’intéresse…
Je trouve ton article vraiment intéressant ! Je commence à peine la lithotérapie, et c’est vrai qu’on lit un peu partout qu’il faut suivre son instinct. Et j’aime ton regard justement d’accorder de l’attention aux pierres qu’on rejette 🙂 Merci !
C’est gentil merci ! Je te souhaite une excellente découverte du domaine ! ^^
C’est passionnant ce monde des pierres ! Je rêve d’en trouver une ou deux pour m’accompagner mais je n’ai pas encore plongé dedans… J’ai peur d’y laisser mon porte monnaie…
Ce que tu dis me fait penser aux bracelets de jade qu’il y a en Chine et au Vietnam. Les gens disent que c’est le jade qui choisit celle qui va le porter, qu’en l’essayant on sait. C’est effectivement ce que j’ai vécu quand j’ai acheté mon bracelet. J’ai fait plusieurs magasins, j’en ai essayé une dizaine. J’ai hésité pour certains. Et puis je suis tombée sur mon bracelet. J’ai su tout de suite.
Je suis très intriguée par la boutique de Regina. Est ce que c’est possible pour toi de partager l’adresse ?
Biensûr, c’est LA ROCHE MÈRE à Parmentier !
Génial, merci 🙂