Ode à la beauté extérieure

Sandy, de la boutique De Fil En Pierres, expliquait récemment sur son compte Instagram, combien faire un shooting avec une photographe l’avait libérée. Avec ses mots, elle racontait le pouvoir salvateur d’une belle prise de vue, d’un regard bienveillant posé sur elle et mis sur papier glacé. Elle se surprenait à se trouver belle, à aimer les courbes de son corps ou de sa nuque, à trouver du charme au plus élémentaire défaut. 

Sans aller jusqu’à prétendre qu’elle avait désormais confiance en elle, elle a éprouvé en tout cas, un regain d’amour pour son enveloppe charnelle.

Rendre à César ce qui est à César

Vous avez découvert la semaine dernière, sur la couverture de mon ebook « Embrasser ou combattre son destin », une des photos que j’ai prises d’Eve, une grande amie.

J’ai à coeur de restituer la beauté. De mettre l’évidente beauté des gens sur chacun de mes clichés. Qu’elle soit indiscutable. Qu’on la trouve sèche, froide, sévère, intimidante, subtile, drôle ou merveilleusement craquante, qu’elle soit irrésistible ou malicieuse ; la beauté possède 1 million de visages. Elle est dans les attitudes, les regards tombants, plissés, interrogateurs, froissés, pétillants, étonnés, frétillants. Elle est dans les sourires, les ridules, les tâches de rousseur et du temps, les angles des mâchoires, les creux des joues et les pommettes saillantes. La beauté est une mèche glissée derrière l’oreille, un parfum qui se réveille dans la chaleur des vêtements. La beauté boutonne mardi avec mercredi, a un lacet défait et un ourlet plus haut que l’autre, un sein plus petit que le second, une jambe un peu plus courte. La beauté est ronde, plate, charnue, cagneuse ou musculeuse, constellée de grains de beautés, de points-rubis, de cicatrices. Elle dans la démarche, féline, branlante ou chaloupée. La beauté est partout où l’on veut bien la voir. 

Marre de cette bienpensance  mettant la beauté extérieure sur le carreau.

Dans le monde actuel, être beau est presque synonyme de superficialité. On vous inscrit à la page « coquille vide » du catalogue humain. Partout, on vous apprend à être bien dans votre tête. Que votre beauté intérieure vous sauvera toujours de votre éventuelle laideur, qu’il ne faut pas compter sur son physique mais sur le coeur des gens biens, capables de détecter votre bonté, votre courage, votre compassion et votre altruisme. 

Oui la beauté intérieure est primordiale. Si la beauté physique de quelqu’un laisse un souvenir précis et foudroyant, les qualités d’une personne vous resteront toute votre vie en tête et vous l’honorerez non pour son image mais pour ce qu’elle vous aura appris ou apporté de merveilleux au cours de votre existence.

Votre corps est votre unique vaisseau.

Cependant, le corps est le véhicule de ces qualités qui vous sont propres. Aimer son corps, être en adéquation avec son physique, exaltera vos qualités intérieures. Être bien dans sa peau ou être bien dans sa vie en dépit de sa peau : le choix est vite fait. 

Même s’il est vrai que la société n’aide en rien à aimer ces défauts (les rides, vergetures, tâches de vin, cellulite, marques d’acné, etc…) qui ne sont pas plébiscités dans la presse ou au cinéma, je suis persuadées que d’autres femmes nées, des siècles plus tôt, peinaient elles aussi à apprécier leur physique. 

La femme et la foire aux complexes

Je sais qu’une grande majorité de femmes vit, acculée de complexes. Je le sais pour en faire partie et parce qu’au cours de mes consultations astrologiques, je suis très régulièrement confrontée à des femmes qui vivent dans la souffrance. Leur corps est une prison, un terrain miné où chaque parcelle nécessite d’être couverte, cachée, oubliée tant elle fait honte et gêne.

Il y a celles qui par la dépression ont fait enfler leurs corps, celle qui ont toujours été un peu rondes, celles trop maigres de nature et « Pêche & Eglantine » en parle très bien, celles qui ont eu des accidents, des blessures, des grossesses, celles qui se sont senties à l’étroit dès le départ. Ces femmes-là ont intégré qu’elles n’ont rien de désirable et espèrent qu’un jour quelqu’un dépassera cette enveloppe. Elles s’évertuent à devenir de meilleurs humains mais cocher la case de l’acceptation du physique semble vaine, celle de l’amour de l’apparence est exclue.

Aimer votre physique ne fera pas de vous quelqu’un d’arrogant. Si c’est là votre crainte, soyez bien sûres qu’aimer son corps ne fait pas basculer du côté obscur de la Force. Apprivoiser votre physionomie, ne fera pas de vous quelqu’un de creux. Vous avez le droit voire le devoir de vous trouver beau, de constater ce qu’il y a de beau en vous. Le risque en laissant de côté cette question, c’est qu’elle vous re-pète à la gueule quand vous vous y attendrez le moins et surtout quand vous en aurez le moins besoin.

Attraper la vérité nue des femmes (et des hommes d’ailleurs)

Nous sommes parties, elle et moi en week end. C’était en août dernier, à la rencontre de la forêt mythique de Brocéliande. Mon Eve n’a pas eu le choix. “Je te préviens, je vais prendre beaucoup de photos de toi.” Elle s’en sort bien, vous ne trouvez pas ? En tant que première dame de l’humanité, les millénaires n’ont laissé sur elle aucune trace d’usure. ^^ Trève de plaisanteries. Elle grommelait dans sa barbe, des trucs en voyant son ptit minois dans l’écran de retour de mon appareil : “suis même pas coiffée, pas maquillée. T’as vu mes tâches ?”

Ce qu’elle trouvait moche, j’en étais saisie par la beauté. Ses cheveux qui tombaient parfaitement bien, ses sillons aux coins des yeux, la courbe parfaite du cartilage de son oreille, la lumière qui venait caresser sa nuque et auréoler son chignon. Elle était brute, 100% coton. Pas de brushing à la Farrah Fawcett, pas de maquillage, pas de robe de sirène.

Quand les complexes ont la tête dure, malgré des photos au demeurant jolies, une personne maraboutée éprouve de la difficulté à passer outre son regard puant vis-à-vis d’elle-même. Il y a des surprises parfois. Il suffit d’une seule photographie.

Targuez-vous d’être l’édition la plus limitée de tous les temps

La beauté est en chacun de nous, elle n’a pas les même codes pour tout le monde et c’est tant mieux ! Rappelez-vous bien que même si elle est partout, elle n’est pas unanime. Une Lady Gaga va être merveilleusement belle et iconique pour certains, un sombre cageot pour d’autres. Mais ça ne lui enlève en rien sa beauté. Parce qu’il n’y a qu’une Lady Gaga, qu’elle est unique. Tout comme vous : il n’y a qu’un exemplaire de vous-même. Et c’est l’ensemble de vos atouts, de vos aspérités qui fait votre délicieuse beauté. 

Alors soyez objectives, déclarez votre flamme à vous-même. Votre reflet n’est pas supposé être votre ennemi. Même si la confiance en soi peut venir indépendamment de votre physique, l’amour de soi est une absolue nécessité et un sacré sésame pour une vie plus épanouissante. 

Projet : Ateliers “Amour de Soi” et Séances Photos

J’en ai parlé à Kelly en consultation (si tu passes par là, <3). Je souhaite organiser cette année des ateliers de paroles et d’exercices autour de l’amour du physique, l’acceptation de son enveloppe charnelle, principalement ouverts à mes clientes, afin qu’elles échangent sur ce qui les paralyse, ce qui les a traumatisées, ce qu’elles ont mis en place dans leur vie quotidienne et ce qui a changé depuis.

Je vais y réfléchir plus amplement. J’aimerais trouver un moyen ludique pour que chacun soit en mesure d’ouvrir les épaules et d’entrer en vibration positive avec son corps. En attendant, si vous êtes intéressée, n’hésitez à me le signifier avec un commentaire. Si des hommes aussi, souhaitent se joindre à nous c’est ouvert à tout le monde : c’est juste que ma majorité de lecteurs est féminine. 

ANNONCE : S’il y a des personnes en région parisienne qui souhaitent tenter l’expérience du portrait avec moi (gratuit), et qui me permettent d’utiliser les photos par la suite, sur mon compte Instagram ou sur ce site, n’hésitez pas à m’en parler.

Modèle : Eve Merlet

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