Lithothérapie : La Malachite contre l’arthrose

Aujourd’hui, nous parlons joyeusement de lithothérapie. Mon amour des minéraux ne fait que croître. D’abord pour mon usage personnel, j’achète tous les 2/3 mois, une ou deux pièces. Une, si je décide de faire un vrai beau caprice comme ce fût le cas pour ma merveilleuse et sensationnelle géode de Bois Fossile. Je venais pour une labradorite. J’ai posé les yeux sur cette pointe polie parfaitement avec ses petits cristaux qui captaient délicatement la lumière et ses méandres profonds. Je n’ai pas résisté.

Il y a quelques temps, j’ai eu besoin de m’offrir une malachite. En effet, ses propriétés répondaient à une réelle détresse de tous les jours et j’ai voulu voir si elle et moi, nous pouvions bien nous entendre. Mais d’abord, je vous laisse rentrer discrètement dans sa légende. 

Dans l’Antiquité, du vert pour s’enjoliver.

La malachite fût très tôt exploitée; dans l’Antiquité, pour un dessein tout à fait futile mais destiné à rendre son minoi plus agréable : il s’agit du maquillage. Réduite en poudre, la malachite donnait un far d’un vert éclatant. Utilisée sur les paupières, elle intensifiait le regard et les yeux s’en trouvaient tout de suite plus perçants. D’ailleurs, les formes circulaires sur cette pierre sont attribuées aux yeux du paon de Junon. En effet, après une énième scène de ménage, Zeus tua Argus, le geôlier aux 100 yeux qui à la demande de Junon, gardait prisonnière Io, la maîtresse de Zeus. Furieuse suite au meurtre d’Argus, Junon récupéra ses yeux qu’elle sema, pèle-même sur les plumes de la queue d’un paon. Le paon veilla alors sur Junon. D’où la croyance ancienne que la malachite vous tenait éloigné du mauvais oeil. C’est pourquoi elle était portée en amulette à des fins protectrices.

La malachite sert la postérité.

Utilisée, également -et nous en revenons au titre de ce paragraphe- comme pigment pour coloriser des fresques et agrémenter les peintures, la malachite au même titre que la turquoise, le lapis-lazuli, la cornaline, la topaze ou le jaspe défie le temps et laisse de beaux artéfacts, témoins des époques qui n’ont pas survécu. On la retrouve sur les colonnes du Temple d’Artemis, l’une des 7 Merveilles du Monde, à Ephèse. Raffinée et spectaculaire de par son opacité et la puissance de sa couleur, la malachite est retrouvée jusque dans les enluminures de manuscrits latins du Moyen-Âge. Aussi appelée « vert des montagne », c’est dans l’Oural qu’on retient la plus grande concentration de gisements de malachite, si bien qu’elle fit le standing et la fortune des Tsars. Gage d’abondance et de richesse, ils en recouvrirent des sols aux plafonds leurs palais. 

Forte d’une si grande popularité, elle se raréfie (et devient moins abordable en terme de prix) même si l’on peut la trouver sur de nombreuses parties du Globe : aux Etats-Unis, en Russie donc, en Australie, en Italie ou même dans notre petite France, au sein du Var mais aussi dans un patelin pas loin de Lyon !

Et c’est quoi exactement la malachite ?

C’est un minéral principalement composé de cuivre. C’est pourquoi il est strictement DÉCONSEILLÉ de concevoir des élixirs avec de la poudre de malachite. La forte teneur en cuivre est mortelle. C’est l’altération du cuivre qui est responsable de la couleur verte de la malachite. A noter que l’azurite détient sa couleur bleue du même procédé (elle aussi ayant une forte teneur en cuivre). La malachite est une âme sensible qui ne résiste ni aux acides ni à des lumières pénétrantes. Son vert plus opaque qu’une émeraude et plus dense que du jade, dessine des méandres surréalistes. Hypnotique, la malachite et ses yeux vous embarquent. Vous plongent dans les cénotes mexicains profonds et mystérieux. J’avoue que je m’y laisse perdre volontiers. Ca sent la forêt de pins aussi quand je la regarde. 

La malachite : pour soigner les inflammations, les rhumatismes.

Au delà de son esthétique, le top-model minéral malachite est utile à bien des égards. Puisqu’il est question de lithothérapie dans cet article, nous allons maintenant éplucher les vertus que l’on attribue à ce joli caillou vert.

Tout d’abord, elle est anti-inflammatoire et anti-spasmodique. C’est d’ailleurs pour ça que je voulais m’en procurer une, pour mon usage personnel et pour calmer mes maux de ventre dus à ma RCH. Elle soulage les rhumatismes, l’arthrose, l’arthrite, les crampes, les entorses, articulations gonflées, os brisés ou muscles déchirés. En cas de rage de dents, d’asthme ou de gorge douloureuse, elle devrait également faire ses preuves. Elle est efficace contre l’anxiété et les insomnies voire les cauchemars (même si pour les troubles du sommeils j’aurais tendance à conseiller un quartz rose, une calcite bleue ou une chrysoprase sous l’oreiller). Très important : la malachite renforce le système immunitaire. 

Sur le plan psychique, elle est un très bon allié contre la dépression. Elle participe à une meilleure confiance en soi et facilite les méditations. 

Comment utiliser la malachite ?

Comme toujours, elle peut être portée autour du cou, du poignet ou aux oreilles mais attention à faire des nettoyages fréquents, de même pour les rechargements en énergie. Les galets ou bâtons de malachite sont parfaits en massage ou juste posés sur les zones du corps meurtries, sur les chakras.

Comment nettoyer et recharger ma malachite ?

La malachite est très absorbante, et si vous portez un collier de malachite tous les jours, imaginez que vous gardez autour du cou vos épluchures de patates et votre mozzarella qui a moisi au frigo. Pas le top, n’est-ce pas ? Donc régulièrement, glissez votre malachite sous un filet d’eau courante. Si elle est déminéralisée, c’est un plus. Vous pouvez la faire tremper mais ça ne doit pas durer trop longtemps (pas plus de 20 minutes). La connerie à ne surtout pas faire : mettre du sel dans l’eau. C’est comme si vous versiez de l’essence sur votre chien et que vous y mettiez le feu. Pas cool, non plus hein ? 

Vous pouvez aussi nettoyer la malachite par fumigation en lui passant de la fumée d’un encens, de bois de santal ou de bois de sauge dessus. 

Pour la recharger, la lumière douce du matin suffit. En effet, la malachite est sensible et ne se satisfait que de peu de lumière. 

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