Il y a des événements devenus un peu incontournables que je n’ai jamais célébrés : Je pense à Halloween et particulièrement au Nouvel An Chinois, vous l’aurez compris par le titre de ce billet.
Ces festivités qui viennent d’ailleurs
Dans certains pays, plus que d’autres, ces festivités sont omniprésentes, dans toutes les vitrines de magasins. Elles envahissent les rues, et le coeur des gens. Je ne me doutais pas qu’à Sydney, le Nouvel An Chinois avait tant d’importance. Les festivités se déroulent du 16 au 18 février et le centre de la ville se met à scintiller de 1000 feux de lanternes, carillonner. Ca sent la fête, la joie. La ville fait appel aux plus grands artistes contemporains pour monter des sculptures inédites, originales et monumentales, honorant chaque signe astrologique chinois, qui s’illumineront toutes à la nuit tombée.
Alors oui, peut-être que mi-mars, c’est un peu tard pour pour en parler. Je préfère me dire que je suis en avance sur l’année prochaine !
Le mythe à l’origine du Nouvel An Chinois
J’ai eu envie de me renseigner un peu sur les traditions de ce passage à la nouvelle année si particulier. La Petite Lu vous raconte avec ses illustrations savoureuses l’origine du Nouvel An Chinois.
Pour vous résumer l’histoire en quelques mots : Un monstre venu de l’océan du nom de « Nian » venait chaque année, en hiver, terrifier les villageois de Chine et les dévorer. Les villageois apprirent que seuls le BRUIT et la COULEUR ROUGE étaient à même de faire fuir le monstre. Dès lors, ils affublèrent leurs façades de maisons et toutes les rues de banderoles rouges, de lanternes, rouges elles aussi. Et puis, ils jetèrent des pétards et jouèrent de symbales, de tambours pour que le monstre batte en retraite, pour qu’il ne fasse que passer. Il ne revint plus jamais parce que chaque année, les mêmes rituels furent mis en place. En chinois, Nouvel An se dit GUO NIAN (guo signifiant « passer » et Nian « année »).
Les rituels nécessaires à la Providence
Vous l’avez compris : par ces festivités, l’on se débarrasse des mauvaises influences et l’on se souhaite un nouvel an béni (meilleur que l’année passée).
Pour ce faire, un grand de nettoyage de la maison est requis, on fait les courses pour la semaine car les commerces se mettront eux aussi en veille pour préparer leur année. On affiche nos souhaits en caractères noirs sur de longs papiers rouges, autour de la porte de la maison (pour que les souhaits s’invitent à l’intérieur). On mange du Poisson pour prospérer toute l’année (poisson est homophone du mot surplus), et pour ceux qui veulent pousser le sens symbolique jusqu’au bout, ils ne terminent pas leurs assiettes, volontairement, afin qu’il en RESTE pour plus tard. Pour avoir toujours de quoi voir venir.
Accrocher les wagons de la Bonne Fortune
Au Nord de la Chine, on aura tendance à servir des ravioli (parce qu’ils sont taillés comme des lingots d’or et qu’ils évoquent la richesse). En fin de repas, on trouvera sur la table des « gâteaux de l’An » (homophone de croissance) pour se développer toute l’année. Des enveloppes rouges (d’étrennes composées d’un nombre PAIR de billets) sont distribués pour les jeunes (non mariés). Ces enveloppes sont sensées porter chance toute l’année. Toute la journée et toute la nuit, le rouge flambe, couleur auspicieuse génératrice de chance. Les pétards fument et craquent le silence. Du bruit, du bruit, du bruit pour éloigner les mauvais esprits. Du rouge, du rouge, du rouge, pour cueillir les joies, les bonnes surprises la longévité, le succès….
La fête bat son plein et s’accompagne de DANSES DU LION.
En réalité, pour ces danses, il y a toujours un couple de lions, chacun animé par deux danseurs qui se seront préparés toute l’année pour cet événement. L’un d’eux représente le courage, la force, la combattivité. L’autre figure l’élégance, mais aussi l’humour, l’esprit, la gaieté. Les mouvements des lions sont ceux que l’on retrouve dans quasi tous les arts martiaux chinois. Ils dansent pour nous délivrer du mal et dispenser la bonne fortune.
Quand y en a plus, y en a encore…
Le lendemain, tout le monde se presse au portillon des temples. Il faut être le premier, car le premier est couronné d’une chance plus importante que celle des retardataires. Il faut se dépêcher et plonger les baguettes d’encens, messagers des voeux, dans les brûle-parfums.
Le 7e jour des festivités, c’est la fête des lanternes, supposée rendre hommage aux astres, aux étoiles, et à l’Unité Suprême aussi appelé « le seigneur du Ciel ». Autrefois, cette fête servait de prétexte pour rencontrer du monde, c’était le speed dating de l’année, à la conquête du prince charmant !
Je n’ai pas détaillé chaque code, ni énoncé chaque rituel. Il y en a beaucoup et sans doute des régionaux qui me sont inconnus. Ce qui est amusant, c’est que tout est très imagé dans la pensée chinoise. Il ne faut surtout pas sortir les poubelles pendant les fêtes, par exemple. Soustraire des détritus de chez soi, signifierait PERDRE QUELQUE CHOSE. Alors, on les garde jusqu’à la fin des festivités. On veille tard dans la nuit du Nouvel An, pour se garantir une certaine longévité.
Tout n’est que symboles, et allégories simples mais efficaces. Cette année est celle du CHIEN DE TERRE, je vous en parle dans un prochain article.
Enfin, je n’ai pas pu assister aux fêtes organisés à Sydney (je partais le 19 février), je vous transmets juste mes photos des sculptures de signes astro chinois, que j’ai trouvées magnifiques. Enfin, admirez les voiles de l’Opera House, toutes parées de rouge, pour la fortune. Le Harbour Bridge, derrière lui aussi est parcouru d’un filet de diodes rouges. Petit Timelapse des festivités.
Vivre un nouvel An Chinois à Sydney doit être quelque chose de grandiose. Voyez par vous-même :

Les coqs de nuit

Cette Année

Et en 2015
Je ne sais pas vous, mais moi, ça me fait un peu rêver… N’oubliez pas de vous abonner sur Hellocoton, Facebook ou Instagram pour vous tenir au courant des prochains articles ! Je suis aussi sur Pinterest.
Oh purée ! Tu nous en mets plein les yeux !!! Cela doit être magnifique 🙂
Belle journée 🙂 Bisous
Les photos sont magnifiques, ça donne envie d’y être ! Au passage mon signe astrologique chinois est celui du dragon. 🙂
Je me pose une question au sujet de l’astrologie alors je pense que ce blog est l’endroit idéal pour avoir une réponse, récemment j’ai vu qu’il existait un treizième signe astrologique. On dirait qu’il y a un peu bataille entre les personnes qui disent oui et celles qui disent non à propos de ce signe. Ce signe est le serpentaire et il serait placé entre le scorpion et le sagittaire. Il y a du coup un changement et un décalage qui est fait si l’on prend en compte ce signe, moi par exemple je suis gémeaux au lieu d’être cancer si j’en crois ce nouvel horoscope. Alors je me demande, est-ce l’ancien ou le nouvel horoscope qu’il faut croire ? ^^
Bonjour Romain, merci de ton retour.
Tout d’abord, il ne s’agit pas de croire. L’astrologie ne repose pas sur une foi. Mais sur une convention (autant de conventions qu’il y a de types d’astrologie : conditionna liste, humaniste, karmique etc…) et sur des calculs. Notre astrologie traditionnelle à laquelle vous vous référez obéit à une convention forte. Et le Serpentaire ne vient pas la troubler. J’en vois les résultats avec mes clients, je n’ai jamais une seule personne qui se sentait plutôt du signe astrologique avant le sien. Chaque fois qu’une personne me disait se sentir d’un signe différent (donc d’une dominance autre), ça s’expliquait simplement par des amas planétaires dans des signes différents. Pensez une chose : admettons que je rajoute la lettre “thi” à notre alphabet actuel. La nouvelle lettre “thi” ne va pas changer la prononciation du mot camion, ou sirène, ou amour. Vous voyez où je veux en venir ? 🙂
Oui, j’ai compris la logique. Merci pour votre réponse. 🙂
Superbes tes photos! Ca donne vraiment envie!