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La presse, la bien-pensance et le sport
Ca fait partie de la liste des choses qui m’exaspèrent dans les magazines sexistes FEMININS (oui, ça ne va pas que dans un sens, le sexisme) voire sur les blogs et beaucoup de pages instagram. Pour être une fille désirable d’abord, et puis pour ne pas risquer de choper le cancer ensuite, on t’explique que TU Dois Absolument avoir une activité sportive régulière, mettant toutes celles qui n’aiment pas ça, qui n’ont pas le temps de par leur vie professionnelle et/ou familiale prenantes, dans un état d’auto-flagellation grandissant.
On remue le couteau dans ton appréciation de toi déjà suffisamment basse comme ça, en te rabâchant que : « Si ! Quand on veut, le temps on le trouve. »
Les femmes d’aujourd’hui qui ne font pas 1H30 de yoga, deux fois par semaine, ou de la musculation, ou du VTT, du footing, de la natation, celles dont on croit, que parce qu’elle ne casent pas dans leur emploi du temps, un moment ou deux dédiés exclusivement à une pratique sportive, sont reléguées systématiquement au rang de sous-merdes, ni plus ni moins. De feignasses.
La sédentarité a ses dangers, on le sait. Mais il y a un acharnement à ce sujet, comme tout ce qui concerne notre image et notre bonne conservation. La tyrannie de l’apparence nous pousse à faire des choses qui ne nous ressemblent ou ne nous correspondent pas. Si tu prends trois, quatre kilos, ça résonne comme du laissez-aller. Le jugement est un peu hâtif.
J’ai longtemps cherché à pratiquer un sport régulier parce que « c’est bien ». Sauf qu’en ce qui me concerne : le sport pour le sport, ça ne m’intéresse pas. J’en perds le goût au bout de quelques mois pour une raison très simple :
Aller au sport devient une contrainte, et le plaisir disparait.
Dès lors que qu’il est établi que tous les lundis, je dois aller là-bas et faire ça à telle heure, ça va finir par me déranger. Dans mon tempérament, la récurrence de quelque chose que je me suis imposée « parce que c’est important » finit par me donner le sentiment d’être enfermée, forcée, enchainée.
Et ce qui m’entrave est toujours un problème. Ca aussi, je l’ai compris en étudiant mon thème astral. J’ai compris pourquoi précisément, quand j’étais petite, les ceintures de voiture m’angoissaient, les ascenseurs transparents aussi. Alors, naturellement, je finis par me lasser. Ce n’est pas faute d’adorer nager, faire du kayak, du badminton, ou danser avec des amies, mais le moment doit s’y prêter. Et si quelqu’un insiste, c’est sûr, je ne viendrai pas.
J’ai trouvé très récemment, le cocktail fait pour moi.
Me tuer trois heures dans une salle, sur un tapis puis à soulever des disques de fonte, aligner les longueurs dans une piscine qui sent la javel pendant 1h30, très peu pour moi.
Il y a peu, j’ai découvert un concept que je ne connaissais pas, et en grande amoureuse des nouveaux trucs qui sortent de nulle part, je m’y suis intéressée. Ca s’appelle le MihaBodytec :
Tu enfiles une combinaison de superhéros, avec des électrodes sur les abdos, haut du dos, dorsaux, lombaires, pectoraux, bras, fessiers et jambes avec des fils de couleurs comme si tu devais désamorcer la bombe dans Speed (le souvenir qui fait toute la différence) Les points de contact entre toi et les électrodes sont mouillés pour faciliter les « décharges » et contractions dans les muscles. Ensuite on te branche avec un câble péritel (#jemefaisvieille) à la machine et hop !
Un coach virtuel t’accompagne pour te montrer les mouvements à faire et quand les faire, quand vont arriver les « contractions ». Un coach en chair et en os t’augmente l’intensité dès que tu t’habitues aux décharges, pour continuellement élever la difficulté.
J’ai pris conscience, il y a peu, que ma motivation n’était pas autonome et qu’elle a toujours besoin d’une attache émotionnelle. Autrement dit : mon envie de progresser est intimement liée au désir de satisfaire la personne qui m’épaule dans cette tâche. Je le savais pour les autres disciplines et dans ma vie sociale, mais je n’avais pas vraiment fait le rapprochement en ce qui concerne les activités sportives.
J’aime que l’on me donne cette dose de courage qu’il manque chez moi et que l’on éveille mon esprit d’amazone ; j’ai besoin qu’on me rappelle de temps à autres que j’en vaut la peine aussi. J’aurais dix fois plus de facilité à « en vouloir » s’il est question de rendre fier quelqu’un/de ne pas le décevoir.
La séance dure 20 minutes et équivaut à 4 HEURES d’effort, 800 calories dépensées.
Tu fais des mouvements simples type squats, fentes, montain climbers, et du gainage, et tu reçois des décharges sur les 8 groupes musculaires en même temps, toutes les 4 secondes. Autant vous dire que c’est très éprouvant ; arriver à faire les gestes complètement quand l’intensité de la machine est forte, est difficile et demande de la concentration.
On transpire plutôt beaucoup, on ressort rincés et dans un état de bien-être semblable à celui survenant après un effort de longue haleine.
J’ai dû faire dix séances pour l’instant : une par semaine suffit. Deux, c’est le top (ce que je fais en ce moment en routine pré-Festival d’Avignon). Je ne peux pas parler encore sur le long terme mais moi qui ai détruit ma peau sur le bas du corps à cause de la boulimie (#cellulitedubonheur), j’ai pu déjà remarqué une nette amélioration de ce problème. C’est d’ailleurs assez troublant. Je pensais pas que ça arriverait si vite.
Vous pouvez également attendre de cette pratique qu’elle vous renforce activement le dos (les contractions multiples vont titiller les muscles profonds responsables d’un bon maintien), et tout le corps globalement. Ca affine bien entendu la silhouette et améliore comme je vous ai dit, la qualité de la peau et puis la résistance, le sommeil…
Si vous êtes cardiaque ou enceinte, passez votre chemin, pour tous les autres, allez essayer. Vous verrez, c’est plutôt ludique et bien étrange de sentir son corps entier comme un vibromasseur. Renseignez-vous auprès de vos centres de forme, on retrouve le Mihabodytec dans beaucoup de grandes villes.
Assumer sa différence, encore, toujours
Enfin, il est difficile d’assumer aujourd’hui de : ne pas être sportive. Dans l’inconscient collectif, cette phrase engrange des idées reçues comme : ça veut dire que je suis une geek, que je passe ma journée le cul sur ma chaise, que je ne marche que pour aller du canapé jusqu’au frigo. Alors, que non, ça veut simplement dire que « faire du sport pour faire du sport », n’est pas votre tasse de thé. Ca ne fait pas de vous une moins que rien. Ne vous laissez pas happer par ces magazines et cette presse qui a l’air de condamner toutes celles qui ne sont pas dans la performance et la compétition.
Il n’y a pas besoin d’être un sportif de haut niveau pour aimer bouger. Ecoutez-vous, écoutez les besoins de votre corps. Nous ne sommes pas tous fait pareils, et au lieu de prendre un abonnement dans une salle où vous n’irez pas, lancez-vous le défi, d’aller tester un cours de ceci ou de cela, avec des ami(e)s si ça peut vous motiver.
Il faut que cela réponde à une vraie curiosité, un besoin, une envie. 🙂
Où tester le MihaBodytec à Paris :
- Chez HEROES, 2ème arrondissement : www.heroesparis.com
- Chez MY BIG BANG, 15ème arrondissement : my-big-bang.fr
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J’en ai entendu parlé il n’y a pas longtemps de ce truc, mais pas avec autant de détails. A première vue, c’est flippant quand même, genre machine de guerre 😛 Mais ça a vraiment l’air pas mal.
Je suis bien d’accord avec toi, tout ces dictats mon gonflent au plus au haut point. On se retrouve dans le cas classique du modèle ou du moule dans lequel tu DOIS être (sinon t’es un looser).
Je suis quelqu’un qui profondément indisciplinée qui ne supporte pas les contraintes.
J’aime le sport, j’en ai toujours fait, j’en ai besoin, mais en faire régulièrement m’est juste impossible, et cela me va très bien comme ça.
J’ai fait plein de trucs (basket, escalade, arts martiaux, natation, etc) mais je ne maitrise rien puisque je ne suis jamais assidue, et fondamentalement…je m’en tape ! Je me porte très bien ainsi.
Nous avons déjà suffisamment de choses “obligatoires” à gérer dans la vie. Pour moi tout le reste doit être plaisir.
Je vais me renseigner pour cette combinaison, au moins tester, juste pour le fun !
Bonne Journée, des bisous 🙂
PS je n’avais jamais fait le lien entre la boulimie et la cellulite, je comprend mieux…#cellulitedubonheur 😀
Je te rejoins complètement. Quand on n’est pas un compétiteur ou un perforateur dans l’âme, on s’en fout royalement d’aller toujours plus haut, plus loin, plus vite !
Franchement, tente le coup rien qu’une fois, c’est vraiment top.
Et oui… j’en avais vraiment pas autant avant de faire beaucoup beaucoup de crise. Même si tu vomis assez vite, le sucre passe très vite dans le sang je pense, d’où parfois ces sensations de vertiges, coeur qui bat vite, transpiration. C’est la glycémie qui doit augmenter fortement. Et on fait des amas graisseux je suppose, plus facilement. En tout cas, rien que pour ça, j’adore le Mihabodytec ! 🙂
Bisous à toi Nora !
Tu m’étonnes que ça vaut le coup !
J’avais jamais pensé à tout ce processus mais ça match complètement. Sans compter le côté violent de l’ingurgitation rapide et la régurgitation forcée derrière ça n’a rien de bien fluide tout ça…
Je n’ai jamais été très sportive et je n’ai jamais compris pourquoi tant de personnes insistaient sur le fait qu’il faille faire du sport coute que coute, en pointant certains sports en particulier (la danse, la voile ou l’équitation n’en faisaient jamais partie! va comprendre)
Pour moi c’est simple, il me faut justement ce qui ne te convient pas soit un cours, une “contrainte” si l’on peut dire ou plutôt un moment régulier pour prendre ce temps pour moi. J’ai repris doucement après ma grossesse. De la marche la 1ere année, un peu de yoga la deuxième, 1h par semaine la troisième et je viens de reprendre la piscine. Je ne connaissais pas ce dont tu parles, ça parait intéressant. Pourquoi pas essayer une fois en effet..
Ce qui compte est pour chacun de trouver ce qui lui correspond le mieux.
Belle journée à toi Ornella.
Absolument ! Trouver ce qui nous plait et non : ce qu’il faut !
Hmmm … (je suis entrain de sourire) !
J’aurais pu l’écrire, celui-là.
Je suis la fille pas sportive pour un sou. La fille que ça gonfle d’aller courir pour courir, faire des pompes, des abdos, du vélo … très peu pour moi. Et comme je déteste par dessus tout les sports collectifs, je suis vite la relou traitée de grosse feignasse. Les gens pensent que je suis une grosse mollassonne, et ça me gonfle.
Mon amoureux me parle du sport tous les jours ou presque. A chaque fois que j’ai le malheur de dire que je suis fatiguée, que j’ai mal au dos ou n’importe ou ailleurs, il me dit que si je faisais un peu de sport régulièrement, ça s’arrêterait. Et ça me pompe l’air, mais vraiment. Dès que ce mot sort de sa bouche, je deviens agressive. C’est d’ailleurs le seul truc qui m’agace chez lui.
Ca part d’une bonne attention, il veut faire attention à ma santé, mais j’y arrive pas. Faire du sport, j’aime pas. Je sais que ce serait cool pour ma condition physique que je trouve une activité au moins une ou deux heures par semaine, mais comme toi, j’ai l’impression que ça m’emprisonne. Ca devient chiant d’y aller, ça ne me plaît qu’un temps, après, ça devient une obligation.
Il m’est arrivé une fois dans ma vie d’adorer aller à mes cours de sport : quand je pratiquais de la danse contemporaine. La prof nous apprenait plus que de la danse, c’était absolument GENIAL. C’était pas du sport pour du sport, c’était l’expression de soi, un don, un partage, une connexion incroyable. J’ai retenté avec d’autres profs, ça n’a jamais rematché.
J’ai aimé le yoga aussi, quand j’étais au chômage. Mais depuis que je retravaille, je n’arrive plus à trouver le temps, et sans rythme stable, c’est perdu. Mais je ne désespère pas. Le yoga, ce n’est pas pour mon corps que je veux le pratiquer, c’est pour autre chose. Mais y arriverais-je ?
En tout cas, ce que tu pratiques est étonnant ! J’avoue que ça ne me botte pas spécialement, mais pourquoi pas, ça se tente !
Moi, mon sport, ça a toujours été le foot. Toujours, toujours. J’ai grandi avec mes cousins, qui jouaient dans le club du village. J’avais 5 ou 6 ans et je voulais jouer avec eux, rien d’autre ne m’intéressait ! Je passais mes mercredis après-midi dans le jardin, apprenant comme je pouvais les rudiments de ce sport qui était déjà le mien. J’ai ensuite passé deux ans à tenter de convaincre mon père de me laisser intégrer l’équipe de mes cousins.
J’ai ensuite joué pendant 5 ans dans ce club. J’y étais tous les mercredis, pour les entrainements. Je jouais les matchs chaque samedi. J’y retournais encore le dimanche pour soutenir d’autres équipes… J’étais chez moi là-bas. J’étais même un peu devenue une mascotte là-bas : c’est pas commun d’avoir une fille, une seule, qui évolue au milieu d’une bonne centaine de mecs. Puis j’ai eu une maladie de croissance, qui a ruiné la dernière année où je pouvais jouer dans un club de garçons. Alors j’ai arrêté.
J’ai passé 8 ans sans rien faire… J’ai bien essayé pourtant ! J’ai tenté le tennis, le volley, la Zumba, la course à pied, le fitness. Ca durait un mois… Parfois deux, quand j’étais très motivée. Puis l’été dernier, j’ai vu qu’une équipe de la région voulait former une équipe féminine et qu’ils avaient besoin de joueuses. Je n’avais jamais joué avec des filles, mais je me suis dit “Pourquoi pas”… Immédiatement, les sensations me sont revenues. Moi qui suis d’ordinaire assez paresseuse, cela fait un an que je m’y tiens à nouveau sans difficulté. Qu’il fasse grand soleil, qu’il pleuve ou qu’il neige, j’y vais avec la même envie et la même détermination. Et tout ce que ça m’apporte n’a pas de prix !
Pour ce qui est du sport dont tu parles, je ne connaissais pas du tout ! Mais je ne crois pas que ce soit pour moi… rien que le mot “décharge” me tétanise ! Quoi qu’il en soit, c’est chouette que tu aies trouvé quelque chose qui te convienne !
C’est rare un tel engouement pour le foot chez une nana, t’as vraiment une relation particulière avec ce sport. Merci de m’avoir raconté ce fragment de toi. C’est agréable d’en découvrir un peu plus sur nos “collègues” blogueuses. 🙂 Et je trouve ça super que tu dis pu reprendre, et que tu y trouves ce même plaisir.
De mon côté, je suis allée au sport ce matin, et j’ai bien douillé. Mais alors, je suis sur un nuage toujours à 15H00 alors que ma séance s’est terminée à midi. 🙂
Sur ce, à la prochaine !
Gros bisous !
Ornella
J’aime beaucoup le début de ton article et la façon dont tu amènes cet “objet” magique qui permet de ne plus réellement se forcer à courir ou autre “parce qu’on doit le faire”.
Effectivement, beaucoup de magazines féminins remettent ça, et de plus en plus à l’approche de l’été…du coup, même si je n’ai pas de complexe (j’ai fini par m’accepter comme je suis, alléluia !) je vais aller zieuter ce Mihabodytec !
C’est gentil merci beaucoup !
Oui je te conseille de tester au moins une fois, pour voir ce que ca fait !
Coucou !
Pour ma part ça a été très dur de me remettre au sport après 3 ans d’arrêt total et addiction à la mal-bouffe (je suis faible).
Impossible de m’y remettre… Et un jour, je ne sais pas comment j’ai fais une séance de 40 minutes… Et on se sent tellement bien après une séance. Parfois s’obliger un peu à faire quelque chose qu’on ne veut pas peut être une bonne chose 🙂
Bises
Joy
Tu n’as pas tort, il y a du bon à se laisser emporter !
Hey thanks !
Toute la partie “LA PRESSE, LA BIEN-PENSANCE ET LE SPORT”, est valable pour les hommes aussi. Un homme qui ne fait pas de sport est pas mal vu mais il se fait regarder sous un certain angle par ses pairs masculins, ils comprennent pas.
C’est vrai ! Evidemment, je parle majoritairement à un lectorat féminin donc j’avoue n’avoir pas inclus la dimension masculine. 🙂