Mon Portrait Chinois Spirituel

J’ai été joyeusement invitée sur Instagram par la belle rédactrice Laurine du Blog Alice&Shiva à faire mon Portrait Chinois Spirituel. Je trouve le principe plutôt ludique et bien adapté à une publication estivale alors allons-y. Ceux qui le veulent peuvent s’adonner à l’exercice, en commentaire ou sur leur propre espace personnel. C’est toujours rigolo de lire les réponses des uns et des autres. 

Si j’étais une religion

Je suis anti-religions (anti-carcans, anti-obligations de rites, anti-préceptes clivants, anti-marques d’appartenance à une religion incluant les uns et excluant les autres). En revanche, je défends la foi. Coûte que coûte, chacun est libre de croire ce qu’il veut, d’aimer ce qu’il veut, comme il le veut, tant que cela n’interfère pas avec les libertés des autres. Je me défile donc un peu petit en répondant ceci : Si j’étais une religion, je serais l’Animisme. Tout est esprit, tout est énergie, force vitale, chi. Le vent, l’eau, la terre, la Pierre, les insectes, animaux, végétaux voire objets, tout est âme. Tout est vivant et sensible. En partant de ce principe, le respect et l’amour de tout ce qui nous entoure sont légion. Rien ne prévaut sur autre chose. Tou est sacré. Tout mérite de l’attention de bons traitements.

Si j’étais un livre

Je serais sans doute, “Histoires Magiques de l’Histoire de France” : un recueil extraordinaire d’histoires paranormales, d’anecdotes connues de tous temps sur des apparitions mystiques / fantomatiques, des sorcières, des dames blanches, des phénomènes inexpliqués qui m’ont retourné le cerveau et bouleversé le champs de mes possibles. J’ai dû lire ceci vers l’âge de 7/8 ans. La 1ère de couverture -et son univers alchimique- me fascinait déjà autant qu’elle m’effrayait.

Si j’étais un oracle

Si j’étais un Oracle, je serais le MURMURES DE LA NATURE dessiné par Josephine Wall. Les dessins de l’illustratrice ont bercé ma jeunesse. Pour la petite histoire, quand j’étais petite, j’adorais les puzzles. 1500, 2000, 4000 pièces, je pouvais passer des heures dessus avec la plus grande des patiences. Mais je n’aimais pas tous les puzzles. J’étais amoureuse d’un type de puzzles en particulier. Il s’agissait de représentations fantastiques, de créatures féminines, elfiques, femmes-loups, représentées dans des décors de nature, de forêts et d’animaux, de mers, de coquillages et de bateaux de nacre dont la voilure gonflait, brillante comme un pan de soie. Les chevelures, les visages, tout était inspirant et attisait le feu de mes rêves de fées, de sirènes et de dragons. J’allais toujours chercher un type d’illustrations en particulier, un coup de crayon au détail surréaliste et aux couleurs merveilleuses. En me baladant parmi des rayonnages d’oracles des années plus tard, je suis tombée sur le MURMURES DE LA NATURE, dont l’illustratrice était celle de mes puzzles d’enfance. Sur certaines des cartes, j’ai retrouvé des dessins que j’avais moi-même composé, petite pièce par petite pièce. Je n’ai pas hésité, je l’ai pris. Le chant de compréhension des symboles de chacune des cartes est si large, et invitant si pleinement au rêve, je ne pouvais faire autrement que de m’en saisir.

Si j’étais un lieu spirituel

Amoureuse de la mer et plus largement de l’Eau, si j’étais un lieu spirituel, je serais une cascade. Il se dégage des cascades une puissance exceptionnelle. Cette eau qui semble tomber des terres du Ciel en gouttelettes délicates avec fraîcheur et une brume d’arc-en-ciel, fortes vapeurs et rideaux liquides, froids, éternels, se heurtant aux roches flanquées d’algues moelleuses et glissantes, vertes et duveteuses, cette eau me transporte, me transperce, m’emmène au fond des épaves au bras des sirènes, me porte sur les cimes des pins et au pied des falaises. C’est ce qui me fait le plus voyager et me revitalise. Entendre et voir ce flux d’eau permanent, c’est un gain colossal d’énergie.

Si j’étais un outil magique

Si j’étais un outil magique, je serais un Accordéon Diatonique. Rien de magique là dedans me direz vous. L’accordéon et je pourrais ajouter la cornemuse me fascinent depuis toujours, et j’ai l’impression en les écoutant de partir, d’être emmenée, loin. Je pourrais citer également la harpe, ou certaines flûtes, mais ces deux là, sont les champions à mon sens. Une grande richesse pour moi, c’est de pouvoir changer de dimension à la force de la pensée. Et ces instruments sont de fabuleux outils pour ça.

Si j’étais un élément

Mon thème astral fait de moi une native de l’Air et de la Terre. L’un ne prend pas le pas sur l’autre. L’astrologie chinoise me rapproche du métal, et je n’en suis pas complètement étrangère. Pourtant, j’ai le sentiment que mon élément de prédilection, est définitivement l’eau. C’est celui où je retrouve « mon état naturel », mon état « ancestral ». J’ai une réputation de sirène, de dauphin, quand je reviens à ma Bretagne chérie, parce que je suis toujours fourrée à l’eau, les pieds au dessus de ma tête. Pourtant, je me sens baleine, vrombissant et mélodieux ventre des océans, méduse virevoltante à l’eau, quand sur la terre, j’ai le sentiment d’être si peu à ma place.

Si j’étais une saison

Indubitablement, je suis l’automne. Si j’ai pour habitude de porter un sourire et des rires aux coeurs, je me plais dans la mélancolie et la douceur des soirs d’automne, aux lumières rasantes. Les feuilles tombent, la sève ne coule plus dedans. Le feu s’empare des forêts : rouge, ocre, pourpre, jaune, bordeaux. Les journées sont encore belles. On célèbre l’équinoxe d’automne, les dernières récoltes ensoleillées et la pente descendant doucement vers l’hiver froid et rigoureux ou l’on s’emmitoufle, ohm la nuit n’en finit pas et que l’on rêve à des jours éblouissants de lumière.

Si j’étais un cristal

Si j’étais un cristal, je serais une lépidolite. Violette et filamentée de trainées argentées, la lepidolite est douce à l’âme, un vrai réconfort. C’est un peu une pierre câlin. Elle offre une étreinte chaleureuse, luttant contre la dépression, comme je sais le faire aussi. Calmante, elle temporise les émotions négatives, et apporte un soutien contre l’angoisse, l’anxiété. 

Si j’étais une arcane majeure en tarot

Mon Arcane est la Papesse, pas de doute là-dessus. Symbole de réceptivité, la Papesse tient la connaissance sur ses genoux, entre ses mains, et pourtant son regard est attiré au loin. Elle voit au-delà des mots, au-delà de ce que l’on sait. Elle est intuitive. C’est une créature d’écoute. Assise, dans un expression neutre, son oreille est tendue à qui veut s’exprimer dedans. En numérologie, l’arcane qui me correspond est celle de l’ermite (mon chiffre étant le 9). Et c’est aussi un portrait bien ressemblant. L’(H)ermite dans le tarot s’avance, à la faible lueur de sa lanterne. Il ne voit pas plus loin qu’à une longueur de bras. Il recherche dans l’isolement une forme de sagesse, de complétude intérieure. La connaissance vient de l’intérieur. Je serais donc un mix des deux. 

Si j’étais une plante magique

Je serais la Sauge blanche, sans nul doute. Classique, efficace. Très utilisée par les peuples amérindiens, les feuilles de la sauge blanche sont épaisses et recouvertes d’un duvet de poils, plus doux qu’une peau de pêche ou d’abricot. La Sauge Blanche, séchée en fumigation a cette odeur si particulière, que je retrouve dans le tabac chamanique et qui m’évoque les moments de communion, de recueillement. Son parfum dégage les bronches et ravit mes sens.. Sa fumée blanche et épaisse embaume et ses vertus font directement effet sur moi. 

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