Je reviens avec un article un peu différent de ce que j’ai pu publié ces derniers mois. C’est une problématique récurrente, que beaucoup de personnes rencontrent dans leur développement spirituel. Après avoir évolué dans un cadre baigné des rites chrétiens, musulmans, juifs, dans des croyances et des traditions monothéistes ou au contraire, en l’absence de rites et de croyances envers un monde invisible, tu te rends compte (souvent pendant l’adolescence) que ce qu’on t’a appris, ne résonne pas en toi.
Le Savoir qu’on hérite de nos parents, et la sécurité qu’il est sensé nous procurer.
On t’a appris qu’il y avait un Dieu miséricordieux, sévère mais juste. Ou bien on t’a appris, qu’il n’y avait rien : pas de paradis, pas d’enfer, ni d’anges, ni de démons, que des vers pour te dévorer ta chair et nettoyer tes os après ton décès.
Quand tu étais petit, tes parents étaient ta seule source de sécurité alors ce en quoi ils croyaient était forcément juste et vrai ! Pourtant, quelles qu’elles soient, les traditions culturelles, religieuses et spirituelles que l’on t’a inculquées, tu ne te sens pas / tu ne te sens plus en phase avec elles.
Réaliser que ses convictions sont différentes de celles de sa famille.
D’abord, le temps s’arrête. Tu te demandes pourquoi tu penses différemment, pourquoi tu sens les choses différemment ? Pourquoi as-tu la sensation d’être tout seul(e) au milieu d’un clan dont chaque membre se reconnaît dans les mêmes croyances ? C’est difficile de faire face à cette vérité et pendant ce temps-là, tes convictions personnelles s’installent de plus en plus jusqu’à ce qu’elles soient indéniables, impossibles à ignorer.
Ouvrir le dialogue afin de savoir si ta famille est apte à entendre que ta spiritualité est différente de la leur.
Il y a ce moment d’espoir où tu espères très fort que ta famille sera capable d’entendre, de comprendre que tu n’es pas une copie conforme d’eux ; que malgré tous leurs efforts, pour te donner une éducation convenable et des principes tout aussi convenables, tu es entrain de prendre une voie différente. Alors, tu tâtes le terrain, tu tentes d’exposer ta vision des choses, en prenant mille et une pincettes.
Ta famille accepte que tu penses différemment d’eux.
Attention, il n’est dans cet article pas question d’extrémisme. Toutes les croyances extrémistes sont nocives. L’extrémisme, c’est la binarité, le 1 ou le 0, le tout ou le rien. L’extrémisme ne profite à personne et ne fait que des dégâts. Fin de la parenthèse.
Admettons que ta famille accepte que tu penses différemment d’eux et qu’en ton coeur, ce qui se produit n’a rien à voir avec ce qu’ils t’ont toujours décrit, ce qu’ils t’ont transmis. Tu as de la chance. Tu fais partie d’un clan ouvert d’esprit, pour qui l’essentiel, c’est que tu sois heureux et que tes valeurs soient bienveillantes, respectueuses des croyances d’autrui et tournées vers le Bien. Ils ne cherchent pas continuellement à te faire « rentrer dans le droit Chemin » tout en te disant qu’ils acceptent ton choix, et c’est tant mieux ! Tu es béni des… de ce que tu veux ! ^^
Ta Famille n’accepte pas que tu penses autrement.
Quelque part, en expliquant que tu ne te situes pas au même endroit qu’eux, c’est une remise en question de ce qu’ils Sont. Au grand jour, tu remets en cause leurs choix, leur foi. Et ces parents-là, font l’erreur de mettre leurs croyances au dessus de Tout, comme une Table de la Loi, inviolable et qui devrait être universelle. Tes parents te jugent, vivent ton annonce comme une trahison et leur comportement, leur déception te culpabilisent. Régulièrement, ils tentent de te faire virer de « bord », car ils ne supportent pas que tu sois un individu à part entière, libre, et non modelé exactement à leur image.
Quel choix s’offre à toi ? T’écraser ou assumer ?
C’est un sujet délicat. Les familles très pratiquantes peuvent y voir une offense impardonnable que tu assumes tes convictions propres. Les agnostiques, les athées auront tendance quant à eux, à expliquer ta foi nouvelle comme une recherche de sens, peut-être pour combler un vide ou te rassurer. Alors que faire ? Je te dirais qu’assumer ses convictions ne veut pas dire s’exposer au grand jour et crier sur tous les toits ce que tu crois, ce que tu ne crois plus. S’assumer n’est pas dire « Je pense mieux que vous. Ce que je ressens est la seule et unique Vérité » Encore une fois, pas d’extrémisme.
Tes convictions comme ton orientation sexuelle, tes goûts t’appartiennent à toi et à personne d’autre.
D’aucuns pourront tenter de te faire changer d’avis, cependant n’oublie pas que ce n’est pas pour ton bien qu’ils le feront, mais uniquement dans leur propre intérêt. Pour conjurer leurs peurs à eux. Tu peux décider de respecter les traditions de ta famille quand tu viens la voir, afin de ne pas la blesser et de revenir chez toi, à nouveau toi à 100%.
Tes principes ne devraient pas être un problème, dès lors qu’ils n’impliquent pas de violence ou de malhonnêteté ou d’une forme de domination quelconque. Sois discret avec ta famille si tes principes sont différents des siens et qu’elle ne le vit pas très bien. Surtout, n’imagine pas que tu trahisses qui que ce soit, que tu sois une honte ou autre. Mais ne renies pas ce qui fait Sens au fond de toi. Tu verras que la vie t’amènera à toi, d’autres personnes ayant les mêmes opinions, les mêmes points de vue. Tu verras que tu n’es aussi seul que tu l’imaginais au départ.
Si ta famille considère que c’est à toi de t’adapter à eux, alors, elle n’a rien compris au principe même d’engendrer des enfants qui un jour seront adultes et créeront eux aussi leur propre famille en accord avec ce qu’ils auront appris, expérimenté, de par leur éducation parentale mais aussi de par les différentes péripéties traversées au cours de leurs vies respectives.
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Bel article Ornella!
Tout en nuances… Et c’est bien ce qui maque parfois cruellement aux gens.
Je crois que nos croyances nous appartiennent et qu’elles font sens pour nous, que d’autres y adhèrent ou pas, qu’importe vraiment…
Après quand c’est la famille c’est vrai que ça peut être plus difficile. Toujours essayer de maintenir le dialogue quand c’est possible et quand ça ne l’est pas, et bien, comme tu le dis, faire l’effort à certaines occasions tout en gardant ses convictions.