Parfois, personne n’est à blâmer.

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Il arrive que les événements prennent une tournure inattendue ou contraire à ce qui fût espéré. Dans ton couple, ou dans ta vie professionnelle, parmi tes relations amicales…

Qu’est ce que j’ai loupé ? Qu’est-ce qui a capoté ?

Être plein de bonne volonté et d’intentions nobles ne suffit pas toujours à garantir les résultats escomptés. On obtient ce qu’on obtient. Le premier réflexe est de vouloir trouver un coupable, de remonter la piste, les traces et les indices afin de cibler le moment, le truc qui a flanqué par terre tout ton plan initial. “Qui puis-je accuser ? Qui sera la raison de mon soulagement quand j’aurais un visage vers qui exprimer ma colère ?  Qui finira par me rendre bleue de haine et de tristesse ? Aurais-je enfin un bouc émissaire capable d’endosser ma douleur inexplicable ?”

Le déni et la violence pour soulager la conscience

C’est une réaction humaine. Comme pour évacuer une mie de pain qui aurait fait fausse route, il s’agit de condenser ta colère brûlante, piquante, acide, celle qui te tend comme un string, et puis la faire jaillir de façon à te sentir bien dans tes basques à nouveau. Le corps étranger doit sortir. Oust ! Bon débarras ! Et pour ce faire, tu vas cracher une remarque désobligeante à quelqu’un comme ça (juste parce que purée, ça soulage), lui gueuler dessus voire, en recours de la dernière chance, lui mettre un gros pain, plutôt que de t’asséner toi-même un coup de massue (parce que oui ça fait mal).

But sometimes, no one is to blame / Personne n’est à blâmer

La sensation d’injustice appelle la violence. Tu cries au Pourquoi ?, au Comment ? au Qui ?. Et seul l’écho de ta propre voix résonne à l’infini dans ton trouble intérieur. Il faut trouver une réponse et vite : désigner un infâme pêcheur qui serait la face d’un échec, d’une erreur et qui porterait la responsabilité de ton deuil. Le deuil d’événements qui se sont produits en décalage avec tes espoirs. Les affreuses déceptions secouent les fondations de ta confiance et amènent des doutes.

Pourtant, il arrive que personne ne soit à blâmer. Aucun n’est répréhensible. Personne ne doit subir de remontrances ni de châtiments. Pas même toi ! L’équation du destin est bourrée d’épices qui se digèrent mal, qui donnent des maux de ventre à s’en tordre les boyaux quelques fois. Oui, tu te rappelles du Couscous de la Tante Jeanne : elles étaient pas fraîches ses merguez ! Pourtant t’étais la seule malade ! Dans la vie, c’est pareil.

La relation karmique bateau de cause à effet n’est pas seule à considérer.

Ca t’allègerait de savoir ce qui a fait que tu en es là ? Ca t’allègerait que quelqu’un se désigne volontaire pour assumer ta peine et ton incompréhension ? La vérité, c’est que rien n’arrive par hasard. Mais tout ce qui arrive n’est pas toujours question de mérite. Je m’explique : La relation de cause à effet qu’on attribue au Karma, j’y adhère à 100%. Tu commets de mauvaises actions, le retour de boomerang viendra un jour ou l’autre. Tu fais le bien pour toi et autour de toi, l’Univers te le rend au centuple. Seulement, il y a des cas où tu penses avoir tout bien fait, suivi la règle à la lettre et bim, la pire des configurations arrive ! Les yeux aux ciel, tu jures,  tu pleures, la violence, la colère, tout ça (voire plus haut)… Sauf que rien n’est forcément à mettre en cause. Ce qui te mine sur le moment est peut-être supposé t’apporter de grandes choses par la suite : des enseignements, une connaissance accrue de toi-même et de tes ressources enfouies.

Et ce qui t’a fait t’effondrer se transformera tôt ou tard en un : Mal Pour un Bien.

Il faut jouer de recul, accepter de te laisser guider, d’avoir des nausées. Au bout des têtes d’épingles et des routes sinueuses de montagne, t’attend un panorama sensationnel, le calme, la sérénité et des fondues savoyardes. Au lieu de brûler des calories dans la recherche d’un coupable, aussi difficile que cela puisse sembler, il faut t’armer de philosophie, de courage et prendre ton Mal en Patience, parce que (Zaho n’a pas tort) : La Roue Tourne.

 

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